Dans un message, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a exprimé sa «très profonde compassion» et présenté ses condoléances au cardinal Kevin Farell, qui fait office de pape «par intérim», et à la communauté catholique.

«C’est avec une grande consternation et une vive émotion que j’ai appris le décès du Pape François», a écrit le chef de l’Etat au cardinal camerlingue, administrateur des affaires courantes de l’Eglise, avant d’adresser ses condoléances les plus attristées à la communauté catholique. «Je m’incline devant la mémoire de l’illustre disparu et vous adresse, au nom du Peuple et du gouvernement congolais ainsi qu’au mien propre, mes condoléances les plus attristées à vous-même et à toute la famille catholique endeuillée».
Le président Denis Sassou Nguesso a salué la mémoire d’un homme de foi et d’engagement dont le pontificat aura marqué son époque par des valeurs d’universalité. «Souverain emblématique et engagé, le Pape François a su placer les défis les plus cruciaux de l’humanité au cœur de son Pontificat, à l’instar de la lutte contre les changements climatiques, des questions migratoires, de la Paix dans le monde, de la pauvreté», a-t-il souligné.
Pour le chef de l’Etat, «en s’inscrivant résolument dans la modernisation de l’Eglise catholique, par ses valeurs de progrès, ses prises de positions d’avant-garde sur les préoccupations sensibles, telles la place des jeunes et des femmes dans la société, la contraception et l’avortement, l’accès de tous au numérique, le Très Saint-Père François lègue au monde entier, pour l’avenir, des images fortes et des formules indélébiles en phase avec les exigences du nouvel ordre contemporain.»
Enfin, un regret après sa récente rencontre avec le pape François, «cette personnalité hors pair», dit-il, le 25 novembre 2024 au Vatican, au cours de laquelle la relation de fraternité, d’amitié et de coopération, qui unit le Saint-Siège et la République du Congo, était au centre de leur entretien: «Son sens de la mesure et sa lucidité nous manqueront longtemps».
Le Congo, où le catholicisme occupe une place importante dans la vie spirituelle et sociale, s’associe au deuil mondial qui frappe l’Eglise catholique et les fidèles à travers le monde.

Jean ZENGABIO