Le Comité national du dialogue social, placé sous la tutelle du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, a tenu sa session ordinaire dans un hôtel de la place, à Brazzaville, samedi 7 janvier 2023. Cette session, intervenue après celle du 30 décembre 2021, a été présidée par Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du Gouvernement, en qualité de président du Comité, en présence du ministre d’Etat Firmin Ayessa, ministre de la Fonction publique, et Hugues Ngouélondélé, ministre de la Jeunesse et des sports, de l’éducation civique, de la formation qualifiante et de l’emploi. La rencontre qui inclut quelques membres du Gouvernement, des centrales syndicales, des leaders du patronat, a permis d’évaluer la mise en œuvre des recommandations des précédentes sessions, qui ont été au nombre total de 24, avec la nécessité de prendre des actions correctives. L’enjeu a été de trouver un terrain d’entente entre les différents acteurs pour prévenir les conflits sociaux et résoudre les problèmes du monde du travail.

Cette session a démarré dans la matinée à partir de 10 heures pour s’achever tard dans la nuit, aux environs de 23 heures à huis clos. Après les débats, les membres du comité sont parvenus à un constat que certaines recommandations des précédentes sessions ont été mises en œuvre totalement, d’autres sont en cours d’exécution et d’autres encore n’ont pas connu d’exécution. Ainsi, ils ont formulé les actions de renforcement en vue de la mise en œuvre effective des recommandations en cours d’exécution et celles qui sont pendantes. L’ensemble des problèmes traités ont été d’ordre économique et social. Au regard du volume des recommandations appréciées, il a figuré, entre autres, le code du travail, le statut général de la Fonction publique, la révision de la grille indiciaire des salaires de la fonction publique, les conventions collectives et les procédures pour arriver à dénoncer une convention collective ou un accord d’établissement. A la suite des échanges, les participants ont suggéré, entre autres, de: renforcer les mécanismes de suivi des recommandations issues des sessions du comité national du travail, prendre une directive engageant les administrations publiques à tenir les commissions administratives paritaires au plus tard à la fin du premier semestre 2023, à mettre en place de manière concertée, un plan d’apurement de la dette sociale ; mettre en place, sur la base d’un relevé des conclusions, un dispositif opérationnel en vue de la tenue des élections professionnelles au mois de décembre 2023 pour le mandat de 2024 ; mettre en place une communication appropriée vis-à-vis des opérateurs économiques en vue de la ZLECAF. Les membres du comité ont aussi analysé des nouveaux dossiers, parmi lesquels, l’harmonisation de l’âge d’admission à la retraite pour les travailleurs relevant du code de travail, la situation de l’enseignement fondamental laissé entre les mains des volontaires sans formation et les conséquences sur l’avenir de l’école primaire, la règlementation du travail dans les secteurs non couverts par les conventions collectives, la situation des travailleurs de la société des postes et d’épargne du Congo (SOPECO), de la Congolaise de gestion de loterie (COGELO), de l’Agence de la faune et des aires protégées, du Chemin de fer Congo océan (CFCO) et la concession des barrages hydroélectriques d’Imboulou et de Moukoukoulou. A noter que le Comité national du dialogue est un cadre de dialogue social entre le Gouvernement, les organisations patronales et les syndicats des travailleurs les plus représentatifs. Ce Comité a été créé en 2010. Selon son décret de création, le comité doit tenir ses sessions trois fois l’an.

Philippe BANZ