Membre du Comité ad hoc de suivi des recommandations du Dialogue national 2015, Dominique Basseyla a tenu vendredi dernier à Brazzaville un point de presse consacré à la vulgarisation de la recommandation n°1 relative à l’institutionnalisation de la valeur du dialogue dans la Constitution du 25 octobre 2015.

Dominique Basseyla a rappelé que le Dialogue national de Sibiti 2015 avait consacré, dans sa recommandation n°1, l’institutionnalisation des valeurs de dialogue et de partage. Mais pour lui, la Constitution a uniquement institué le dialogue politique. «La loi organique déterminant l’organisation, la composition et le fonctionnement du Conseil national du dialogue a fixé les normes juridiques règlementant le Conseil national du dialogue, ce conformément aux dispositions constitutionnelles», a-t-il rappelé.
Au terme de l’article premier, alinéa 2, a-t-il poursuivi, «il se réunit à la demande du Président de la République pour débattre et se prononcer sur les grands problèmes politiques d’intérêt national. L’article 9 de la loi suscitée souligne que lorsque le Président de la République est confronté à de grands problèmes politiques d’intérêt national, il peut saisir le Conseil et lui demander de se prononcer».
Le Conseil est convoqué par décret du Président de la République. «Par le même décret, sont arrêtées la liste des participants au dialogue, la date de la tenue de celui-ci et la durée des travaux», a précisé Dominique Basseyla.
L’orateur a indiqué que le dialogue est astreint à un «encadrement juridique rigoureux et qu’il ne saurait faire l’objet d’une interprétation fallacieuse, voire provocatrice, sinon vexatoire de la part de certains opérateurs politiques». Il a appelé la classe politique ainsi que la société civile à une compréhension conséquente du dialogue. «Il ne s’agit pas de faire l’amalgame inutile en opinant sur un dialogue inclusif en dehors des normes constitutionnelles».
Pour lui, exiger un dialogue national inclusif est non seulement anticonstitutionnel, mais aussi et surtout «vouloir user de la perfidie pour abuser de la bonne foi du peuple souverain. La classe politique en tirera le plus grand bénéfice; la nation congolaise tout entière aussi».

Pascal Azad DOKO