Le coordonnateur de Génération auto-entrepreneur (GAE), Digne Elvis Tsalissan Okombi, a dressé le bilan de son initiative populaire. Il parle du «Patriarche» et de son parti politique, l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Interview.
* Génération auto-entrepreneur, Loboko ya Patriarche, Loboko ya DSN, Matisa affaire n’est-ce pas trop embrasser?
** Génération auto-entrepreneur travaille à l’employabilité des jeunes, l’incubation des porteurs de projets, le renforcement des capacités de ceux qui sont en activité, dans le but de permettre qu’il y ait une génération d’auto-entrepreneurs. La fonction publique ne peut pas recruter tous les jeunes, autant pour le reste des entreprises existantes. Donc l’une des solutions c’est l’auto-entrepreneuriat, la formation aux métiers. GAE classe les jeunes en ceux qui s’investissent dans l’auto-entrepreneuriat, dans les métiers. À ceux-là, nous dotons du matériel pour permettre à ceux qui ont des métiers de pouvoir s’installer, de pouvoir exercer leur métier. Pour ceux qui sont dans l’auto-entrepreneuriat, nous faisons Matisa affaire. Nous renforçons leurs capacités en les aidant. Loboko ya patriarche, c’est la main qui permet justement d’appuyer ceux qui sont en activité. Ceux qui ne sont pas en activité, GAE les forme et les dote en outils de travail qui leur permettent de s’installer en leur propre compte.
* Six mois après, êtes-vous satisfait de l’exécution de votre plan d’action ?
** Nous sommes partis sur un business modèle, sur des études. Six mois après, ce que disent les médias, représente 20% de notre action. 80% de notre action en termes de formation des jeunes, de renforcement des capacités, d’encadrement n’est pas médiatisée. Le comité d’honneur de GAE réitère à chaque fois qu’il est important que nous puissions tendre la main du Patriarche à tous les jeunes dans tous les 15 départements… Lorsque nous avions commencé avec l’idée du Patriarche, nous avons rencontré beaucoup de nihilistes, nombreux étaient très pessimistes. D’autres nous ont dit que le Patriarche était devenu tellement impopulaire qu’il était difficile de prononcer son nom dans un milieu des jeunes. Nos voyages à Madingou, Dolisie et nos sorties à Brazzaville prouvent le contraire et à suffisance qu’avec des actes concrets, avec ce nom, nous pouvons encore porter de l’espoir, le rêve et mobiliser des milliers de jeunes pour soutenir le Patriarche.
* Pourquoi le Patriarche et quel est son socle politique ?
** Le patriarche, c’est un appel au rassemblement autour d’un homme que nous pensons être aujourd’hui comme l’arche de Noé, le référent de la nation et d’un pays, autour de qui nous pouvons tous bâtir ce Congo dont nous rêvons tous. DSN est le président de tous les Congolais. Chacun peut se réveiller un matin et décider de le soutenir. Notre vœu est de faire qu’au-delà des considérations politiciennes, nous soyons nombreux à nous rassembler autour du Patriarche pour continuer à le soutenir.
* Des leçons tirées en un semestre d’activité ?
** Nous avons eu beaucoup d’incompréhensions. Peut-être aussi parce que nous n’avons pas fait assez de pédagogie, n’avons pas assez communiqué dès le départ sur le concept le Patriarche et ne sommes pas allés vers les autres pour leur expliquer ce que nous voulions faire et pourquoi nous devions le faire. Mais cela a été réglé très rapidement. Nous avons trouvé la solution la plus idéale avec des partenaires.
* Qu’affiche l’agenda de GAE à court et moyen termes ?
** Nous visitons bientôt des comités à Brazzaville avant de répondre du 12 au 13 mai, à la sollicitation de près de 1300 associations qui émettent le vœu de pouvoir accompagner GAE et le Patriarche. La cérémonie solennelle de leur adhésion est prévue au Palais des congrès. Ensuite, GAE ira dans la Lékoumou, avant de mettre en formation près de 300 jeunes en sus de 500 autres, puis financer les meilleurs projets de ces jeunes. Ce sera le troisième test. Ensuite, nous irons dans tous les autres départements. Nous avons un long programme.
* Le concept Patriarche va-t-il se pérenniser ou s’arrêter après 2026?
** Le Patriarche est un statut, une identité. Avant les élections, DSN est le patriarche, pendant les élections, il est le patriarche, après les élections, il sera le patriarche. Autour du Patriarche, c’est un rassemblement républicain.
* Quelle est la place de votre parti, de l’UMP dans tout ça ?
** Un parti politique est un élément de conquête du pouvoir qui a son fonctionnement normal. GAE c’est le social, l’associatif, l’accompagnement des jeunes. On ne fait pas la politique 24 heures sur 24. Il y a des périodes où nous avons notre engagement politique. A la maison, on est chef de famille. A son travail, on est un employé. Et à côté de ça, on peut avoir un engagement citoyen, ce que nous faisons avec la GAE qui nous permet de pouvoir nous concentrer sur des problématiques qui ne sont pas politiciennes.
Propos recueillis par
Cyr Armel YABBAT-NGO