Dans la joie de Noël, nous célébrons la fête de la Sainte Famille. A travers la liturgie de ce dimanche, nous considérons la très haute valeur de la famille dans la communauté humaine et dans l’histoire du salut, selon le projet de Dieu. Dans cette cellule de de la société, nous reconnaissons une image et un instrument de l’amour divin, qui élève la famille à être une petite Eglise, le berceau de la vie, le foyer primordial de la charité, le centre propulseur de la mission dans le monde.
L’évangile de Saint Luc nous présente la Sainte Famille au moment d’accomplir un rite prévu par la loi du Seigneur: quarante jours après sa naissance, les parents présentaient leur premier-né de sexe masculin au temple de Jérusalem, pour reconnaître avec gratitude qu’il appartient à Dieu. Joseph et Marie observent cette prescription, avec fidélité et simplicité: d’ailleurs ils savent bien que Jésus a été confié par Dieu à leur responsabilité et à leur amour, et qu’ils ne sont pas les propriétaires de leur enfant.
La mission de Marie et de Joseph, si unique et irrépétible dans l’histoire du salut, s’accomplit quand même à travers des actions et des devoirs très simples, ordinaires, les petites charges que la loi de Dieu confie à tous les parents. Si dans notre vie nous ne cherchons que d’actions éclatantes à montrer au monde ou de grands objectifs à conquérir, rappelons-nous de Marie et Joseph, mêlés dans la foule du temple, ce jour-là, portant leur couple de petites colombes à offrir: le Seigneur Dieu était là à les attendre, mais il ne se trouvera jamais en attente sur les chemins qui conduisent aux projets des superbes.
Le Seigneur Dieu avait mis le vieux Siméon à l’attente de l’Enfant amené par ses parents. Ils n’auraient pas raté ce rendez-vous. Mais ni Siméon, ni Marie et Joseph avaient prévu leur rencontre. Pourquoi alors leurs chemins se croisent ponctuellement? Parce que tous les trois sont sur le bon chemin de la fidélité à la volonté de Dieu. Marie et Joseph ne connaissent pas ce qui va les attendre, mais ils savent quel est le chemin à parcourir: l’obéissance à la Parole de Dieu. La Parole que Dieu leur a été révélée, bien sûr; mais premièrement la Parole de la Loi et des Prophètes, les Ecritures. C’est en restant sur le bon chemin de la Parole de Dieu, que nous trouverons le Seigneur nous attendre, pour nous donner la grâce et la mission qu’il a pensée pour nous.
Dans leur chemin de fidélité, ayant tout accompli selon la loi du Seigneur, Joseph, Marie et Jésus se rendirent en Galilée, ou l’Enfant grandissait en sagesse et dans la grâce. Il allait commencer la longue période de la vie cachée de la Sainte Famille, une vie de fidélité très peu voyant aux yeux des hommes, mais bien précieuse aux yeux de Dieu. Dans ce contexte d’amour et sagesse, Jésus pouvait grandir et se préparer à sa mission. Et le Seigneur Dieu avait confiance dans cette Famille, il savait qu’il pouvait compter sur eux.
Toute famille sur la terre est appelée à se demander: le Seigneur Dieu peut-il compter sur nous? Quelles sont les tâches qu’il nous a confiées? Quelles sont les personnes qu’Il a voulu mettre à notre côté? Et pourtant la mission des familles est bien révélée: la vie, l’amour, la formation dans la foi, l’éducation, le travail, la solidarité sont des dons typiques de l’existence des familles. La grâce, la prière et la Parole de Dieu sont les ressources divines de cette mission de salut.
Bien sûr, les difficultés que les familles doivent supporter souvent sont énormes. Et la contemplation de la Sainte Famille ne nous éloigne pas de la réalité très ardue que nous devons soutenir. Unissons-nous dans la prière pour nos familles, pour toutes les familles du monde, afin que l’institution familiale soit toujours protégée et valorisée dans son rôle incontournable, pour l’Eglise et pour la société civile!

P. Francesco BRANCACCIO
Catanzaro, Italie