L’ambassadeur de la Fédération de la Russie, Guéorgui Tchepik, a animé une conférence de presse, le mercredi 3 novembre dernier. Pour dresser aussi bien le bilan de la politique russe en Afrique que la coopération entre son pays et le Congo.

A bâtons rompus, cette conférence de presse a passé en revue presque tous les sujets de la politique russe en Afrique. «Où en est-on de cette coopération lancée lors du sommet de Sotchi, en 2019?».
Le diplomate russe a indiqué qu’un forum de partenariat Russie-Afrique a été créé. «C’est un mécanisme qui doit donner à cette coopération un caractère plus structuré. Le niveau d’échanges commerciaux avec l’Afrique se situe à hauteur de 20 millions de dollars. Nous allons augmenter ce chiffre».
La Russie, a-t-il poursuivi, «apporte une contribution significative dans la lutte contre les maladies infectieuses telles que Ebola et la COVID-19».
Sur le plan culturel, «nous avons admis 1150 étudiants dans les établissements universitaires de la Fédération de Russie, au cours de cette année 2020-2021. Ils sont au total, 20. 000 étudiants africains en Russie. Nous formons également les militaires, les policiers et le personnel de maintien de la paix», a dit Guéorgui Tchepik.
Pour la Russie, le Congo reste un partenaire fiable sur le continent africain. Le diplomate russe a hautement apprécié la coopération entre les deux pays. Il a réaffirmé l’engagement de son pays dans la construction de l’oléoduc entre Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso pour l’acheminement des produits pétroliers et la création d’un centre de recherche nucléaire. «C’est un projet très important qui est en discussion. Nous avançons rapidement vers des choses pratiques. J’espère que très bientôt, nous allons passer à la phase de construction», a-t-il indiqué.
Pour ce projet, des études d’ingénierie sont sur le point d’être réalisées. Les questions de financement sont également en train d’être réglées, puis interviendra la formation des cadres.
Dans le domaine de l’éducation, «chaque année, des étudiants congolais partent étudier en Russie. Ce sont des bourses que nous octroyons. Par contre, 200 autres étudiants y sont à leurs propres frais. Pour tous ceux des étudiants qui n’ont pas pu partir cette année, en raison de la pandémie de COVID-19, une disposition d’études à distance a été mise en place, tout comme au centre culturel russe pour permettre aux étudiants de la première année de se perfectionner en langue russe», a-t-il précisé.
Parlant de la COVID-19, le diplomate russe a fait savoir que son pays a développé un vaccin contre cette pandémie qui est déjà disponible. «Il est plutôt orienté vers les couches sociales vulnérables, les médecins, les infirmiers et les enseignants. La Russie a fait une proposition à la République du Congo pour acquérir ce vaccin. Elle est à l’étude, nous attendons une réponse», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter: «La Russie a été très attentive à la demande de la République du Congo pour faire face à la pandémie de la COVID-19. 8 tonnes de médicaments, de masques et de blouses de protection ont été acheminés au Congo, pour un montant de 200. 000 dollars américains. Tout comme nous avons envoyé 35 tonnes de vivres, de tentes au Nord du Congo pour faire face aux inondations».

Cyr Armel
YABBAT-NGO