Kamala Harris, vice-Présidente américaine, est arrivée dimanche 26 mars 2023 dans la capitale ghanéenne Accra. Elle a effectué une tournée sur le continent jusqu’au 2 avril, avec une escale de trois jours au Ghana, avant de rallier la Tanzanie et la Zambie. Une visite stratégique qui vise à renforcer les liens diplomatiques de Washington avec le continent, quelques mois après la tenue d’un sommet Etats-Unis-Afrique dans la capitale américaine.
Au Ghana, Kamala Harris a déclaré: «Je suis très enthousiaste quant à l’impact du futur de l’Afrique sur le reste du monde. Quand je regarde ce qu’il se passe sur ce continent et le fait que l’âge moyen soit 19 ans, ce que cela nous dit sur la croissance de l’innovation et des possibilités. Je vois en tout cela, une grande opportunité, pas seulement pour les Africains, mais aussi pour le reste du monde».
Pour les dirigeants américains, l’un des objectifs du voyage de Kamala Harris, c’est de changer la perception américaine sur l’Afrique à l’heure où Washington veut créer un grand partenariat avec le continent. Comme preuve, l’enchainement ces dernières semaines des visites en Afrique de responsables américains.
A Accra, la vice-présidente américaine s’est intéressée à la jeunesse. Elle a visité un skate-park et un studio d’enregistrement pour des artistes locaux, avant un dîner avec le Président Nana Akufo-Addo. Il a été aussi question de la sécurité dans la sous-région. L’objectif de cette tournée, c’est aussi de parler crise climatique, sécurité alimentaire et renforcement des investissements au Ghana, en Tanzanie et en Zambie, trois pays dont les Etats-Unis saluent les qualités démocratiques. Mais derrière ces mots américains se cache également la lutte d’influence avec la Russie et la Chine, affirment les observateurs. Dans le domaine économique, poursuivent-ils, les Américains espèrent contrer l’influence de la Chine.

Alain-Patrick MASSAMBA