Sélectionner une page

DISPARITION : La Nation a rendu hommage à l’ancien Président Jacques Joachim Yhomby Opango

DISPARITION : La Nation a rendu hommage à l’ancien Président Jacques Joachim Yhomby Opango

La cérémonie d’hommage de la Nation à l’ancien Président de la République, Jacques Joachim Yhomby Opango, a eu lieu le 30 octobre 2020 au Palais de congrès de Brazzaville. En présence du chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso et de son épouse, des présidents des Institutions constitutionnelles, des membres du Gouvernement, des corps constitués internationaux et nationaux et du haut commandement militaire.

Jacques Joachim Yhomby Opango et Pascal Lissouba

Décédé en France du coronavirus le 30 mars dernier, à l’âge de 81 ans, Jacques-Joachim Yhomby Opango a été porté en terre le 31 octobre, à Owando (département de la Cuvette).
Il avait été provisoirement inhumé à Bagneux près de Paris. Sa dépouille a été ramenée à Brazzaville le jeudi 29 octobre.
Accompagné de son épouse, le président Denis Sassou-Nguesso s’est incliné devant le cercueil de son frère d’armes couvert du drapeau national. La cérémonie d’hommage et de prise d’armes organisée sur l’esplanade du Palais des congrès, s’est faite dans le strict respect des mesures barrières. Deuil national d’un jour et drapeaux en berne, la Nation a pleuré l’un de ses fils qui a dirigé le Congo pendant deux ans. Son cercueil était porté par les officiers supérieurs.
Le vice-premier ministre Firmin Ayessa a lu l’oraison funèbre retraçant le parcours de M. Yhomby Opango, devenu le premier officier général congolais en 1978. «De l’avis de tous, sa progression et ses galons, les différents échelons qu’il a brillamment gravis sont le fruit du mérite, du mérite vrai», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter: «L’homme est militaire dans l’âme et dans la chair, dévoué tout entier à son métier, pétri de discipline et de rigueur, dégageant toujours vigueur et détermination».
Originaire de la Cuvette, Jacques Joachim Yhomby Opango était né le 14 janvier 1939 à Fort-Rousset (Owando). Des feus Théophile Yombi Okobo et Antoinette Bondo Elonda. Il est inscrit en 1946 à l’école régionale de Fort-Rousset pour le cycle primaire qu’il terminera à la grande école de Ouenzé, à Brazzaville. En 1952, il est admis à l’école militaire préparatoire général Leclerc, sous le matricule 109.
Dans la foulée de l’école des cadres, il entre dans l’active effective. Yhomby Opango est sergent en 1957 après le CAT2 qu’il passa en Oubangui-Chari (actuelle RCA). Son affectation à Moscou, au Tchad, marque le début d’une entreprise qui semble le vouer à un fabuleux destin. Il est reçu, deux années plus tard, en 1959, à l’école préparatoire de Strasbourg, puis à l’école militaire interarmes des écoles Saint-Cyr de Coëtquidal. Il en sort en 1962 avec le grade de sous-lieutenant. Lieutenant en 1963, capitaine en 1964, commandant en 1968, colonel en 1973, puis général en 1978.
Le défunt a occupé les fonctions de commandant du premier bataillon congolais; chef du cabinet militaire du président Alphonse Massamba-Débat; attaché militaire près l’ambassade du Congo à Moscou; chef du bataillon des para-commandos; chef d’état-major général de l’armée; inspecteur général de l’armée populaire nationale.
Il a aussi assumé les fonctions civiles et politiques: ministre à la présidence de la République chargé de la défense nationale et de la sécurité, ministre des postes et télécommunications, secrétaire général du Conseil d’Etat, directeur général de la régie nationale des travaux publics.
Le 6 avril 1977, le colonel Yhomby Opango est porté à la tête du pays par le Comité militaire du parti (CMP), après l’assassinat du président Marien Ngouabi le 18 mars. Emprisonné après son éviction en 1979, il est libéré peu avant la Conférence nationale souveraine de 1991 qui a ouvert le pays au multipartisme. Il crée le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD). Candidat malheureux à la présidentielle de 1992, il s’allie au président élu Pascal Lissouba dont il devient le premier ministre entre 1993 et 1996.
En 1997, il s’exile en France. Il revient au pays à la faveur du dialogue national et signe un accord avec le PCT. Son parti, jadis à l’opposition, devient membre de la majorité présidentielle au grand dam de Saturnin Okabé qui dirigeait le RDD pendant l’exil de son président fondateur.

Cyr Armel
YABBAT-NGO

Rejoignez les 417 autres abonnés pour recevoir une nouvelle mise à jour d'article.

Nous ne spammons pas !

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

A propos de l'auteur

Editorial

Le pays change, nous aussi

Même quand l’Histoire avance, il nous arrive de ne pas toujours en distinguer les séquences. Nous sommes entrés dans ce mois des douleurs où il nous arrive souvent de pleurer séparément, parfois en union, deux morts illustres de notre Panthéon national. Il y a 46 ans en effet, le Président Marien Ngouabi et le Cardinal Emile Biayenda étaient assassinés à quatre jours d’intervalle l’un de l’autre.

Lire la suite

Abonnez-vous à notre newsletter

Rejoignez les 417 autres abonnés pour recevoir une nouvelle mise à jour d'article.

Nous ne spammons pas !

Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

mars 2023
L M M J V S D
 12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031