La Plateforme des organisations de la société civile congolaise pour le respect des droits de l’Homme et la démocratie s’est réunie le lundi 6 juillet dernier, au siège de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), à Brazzaville. A cette occasion, les représentants de cette plateforme ont exigé l’intervention de la communauté internationale pour une évacuation sanitaire du général Jean Marie Michel Mokoko, admis aux urgences de l’hôpital militaire Pierre Mobengo de Brazzaville depuis le 29 juin, suite à une dégradation de son état de santé. Voici l’intégralité de la déclaration publiée à l’issue de cette rencontre.

«Le général Jean Marie Michel Mokoko, ancien chef d’Etat-major, très souffrant, est admis aux urgences de l’hôpital militaire de Brazzaville depuis le 29 juin dernier, suite à une dégradation de son état de santé, débutée à la Maison d’arrêt de Brazzaville où il est injustement écroué depuis 4 ans.
Ne pouvons rester silencieuse face à cette situation très inquiétante, la Plateforme des organisations de la société civile congolaise pour le respect des droits de l’Homme et la démocratie a résolu de prendre publiquement position ce jour, pour exiger la libération immédiate du prisonnier politique Jean Marie Michel Mokoko, seule alternative qui lui permettra de bénéficier des soins appropriés. Car, l’insuffisance de la prise en charge médicale au Congo est évidente.
Au nom du «Droit à la vie», il n’y a pas de raison de refuser au général Jean Marie Michel Mokoko une évacuation sanitaire, sauf à nous confirmer la banalisation de la vie humaine par le régime de Brazzaville et/ou l’exécution d’un plan macabre. Si le plus grand hôpital du pays, le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) présente des limites énormes en termes de qualité de soins et de prise en charge médicale, ce n’est pas dans un centre secondaire comme la Clinique Leyono, non suffisamment équipé, que la qualité de soins lui sera effective.
Tous les Congolais ainsi que ceux qui s’intéressent à la situation au Congo-Brazzaville savent que le général Jean Marie Michel Mokoko est victime de l’arbitraire du régime au pouvoir au Congo-Brazzaville. Ainsi, la situation de ce prisonnier politique est à mettre sous la responsabilité du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso.
Devant l’intransigeance du régime de Brazzaville, la Plateforme des organisations de la société civile pour le respect des droits de l’Homme et la démocratie demande l’intervention urgente de la communauté internationale notamment, les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Union Africaine, afin d’obtenir l’évacuation sanitaire du prisonnier politique Jean Marie Mokoko. Le silence de la communauté internationale face à cette demande hautement humanitaire sera interprété comme une complicité avec le régime de Brazzaville.»
Pour la Plateforme

1- Association pour les Droits de l’Homme et l’Univers Carcéral (ADHUC)
2- Association de Défense et de Promotion des Populations Autochtones (ADPPA)
3- Association M22 (AM22)
4- Association RPA2DH
5- Association Terre et Village (ATV)
6- Association d’action communautaire de base pour le développement du Pool
7- Cercle Uni pour les Droits de l’Homme et Culture de Paix (CUDHOC)
8- Fondation Ebina
9- Mouvement Ras-le-Bol
10- Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH)