L’Association des femmes dévouées, AFD en sigle, est une association de défense des droits des femmes basée à Pointe-Noire, portée sur les fonts baptismaux le 3 mars 2021. Sa présidente, Aimée Clarisse Abambila, nous a accordé une interview dans laquelle elle parle de la lettre ouverte qu’elle a écrite à l’endroit du président de la République, Denis Sassou-Nguesso.
*Pourquoi avoir choisi comme mode d’expression une lettre ouverte et pourquoi maintenant?
**C’est tout simplement, parce que nous pensons que la lettre ouverte est le mode d’expression le plus adapté et le plus impactant pour faire passer le message à celui qui préside aux destinées de notre cher et beau pays. Pourquoi maintenant? Nous nous sommes dits que le moment est très propice, puisqu’il y a des échéances électorales qui pointent à l’horizon, précisément l’élection présidentielle prévue, comme vous le savez, en mars 2026.
*Que demandez-vous, con- crètement, au président de la République, dans votre lettre ouverte ?
**Nous demandons la stricte application de l’article 17 de la Constitution du 25 octobre 2015, qui stipule: «La femme a les mêmes droits que l’homme. La loi garantit la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques, électives et administratives». Nous demandons aussi la promulgation des textes d’application de l’article 17 qui garantit l’égalité des droits de l’homme et la femme; améliorer et rendre contraignantes les dispositions de l’article 67 nouveau de la loi électorale, car cet article n’inclue pas la manière dont la femme est prise en compte dans les élections législatives et sénatoriales, mais aussi n’a pas de disposition contraignante quant au respect scrupuleux du pourcentage exigé de 30% aux élections locales, tel que défini.
*Avez-vous la conviction que votre cri du cœur sera entendu par le président de la République?
** Bien sûr. Parce que nous savons que le chef de l’Etat est très sensible à la voix du peuple, en général, et celle des femmes, en particulier. En tout cas, nous sommes sûres et certaines qu’il répondra favorablement à nos doléances. L’occasion faisant le larron, j’en profite pour signaler que nous avons été reçues par le président du Sénat, Pierre Ngolo, avec qui nous avons longuement échangé sur ce problème. Ce dernier a dit avoir pris bonne note de nos desiderata.
Propos recueillis par
Véran Carrhol YANGA







