Une cérémonie d’échange des vœux entre le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) et les professionnels des médias a eu lieu lundi 13 janvier 2020 à Brazzaville, sous les auspices de Philippe Mvouo, président du CSLC. Devant les hauts conseillers, les responsables des médias publics et privés, et un parterre de journalistes, Philippe Mvouo a tout d’abord salué la mémoire des collègues et confrères de la corporation qui ont quitté le monde des vivants en 2019 en observant une minute de silence.

Après quoi, il a souligné à l’avance que 2021 s’annoncera sous les heureux auspices de l’élection présidentielle où le peuple congolais se retrouvera face à lui-même.

Pour cela, le travail de régulation des médias et de la communication requiert des acteurs de communication une forte concentration sur leurs missions. Entre autres, une responsabilité aiguisée, une rigueur professionnelle et la rectitude d’un comportement éthique irréprochable. Et pour y parvenir, «je voudrais vous convoquer…à la barre de l’éthique pour amener les professionnels à s’intégrer véritablement dans leur indisponibilité dans la cité moderne», selon Philippe Mvouo.
Dans cette perspective, le CSLC envisage, courant cette année, organiser une grande conférence sur la thématique: «Ethique, journalisme et communication». Ceci pour préparer les journalistes à aborder, vivre et faire vivre les prochaines élections autrement qu’avant.
Tout en rappelant les soubresauts qui ont contrarié le CSLC et qui ont marqué sa marche inlassable vers son but en 2019, cette institution, forte d’une équipe renouvelée, continuera à veiller à l’entretien d’une communication saine dans tous les genres d’activités humaines; renforcer la protection des professionnels de l’information et de la communication; permettre l’installation du monitoring pour optimiser techniquement le contrôle des médias audiovisuels; installer un logiciel qui aiderait à suivre la presse en ligne dans sa production sur le net; exécuter les actes des Assises de la presse congolaise par la redynamisation de son action à travers l’évaluation de ses performances; renforcer son rôle dans le cadre du fonctionnement de la démocratie en République du Congo et tirer les conséquences d’une évolution professionnelle impactée par les nouveaux médias avec leurs modes de communication contraires aux normes éthiques et déontologiques.
Pour ainsi dire, la mission confiée aux hauts conseillers nommés récemment exige trois valeurs tangibles, selon le président Mvouo. Il s’agit de: l’éthique, la compétence et la responsabilité. La conjugaison de ce triptyque engage le haut conseiller au façonnement de sa personnalité et l’accomplissement des tâches à travers l’exécution du programme d’activités que l’institution se donne. C’est ainsi qu’en 2020, le CSLC poursuivra ses missions régaliennes de suivi et de contrôle. L’institution travaillera avec le Gouvernement à l’écriture des textes d’application de lois qui régissent le CSLC. Les hauts conseillers œuvreront avec l’UPPC pour l’application des recommandations et résolutions qui touchent à la régulation, à l’autorégulation et à la corégulation. Avec le comité de suivi des actes des Assises, l’institution sera davantage plus proche du Gouvernement pour la formalisation du nouveau mode de soutien aux médias adopté aux Assises : la révision de la redevance audiovisuelle.

Marcellin MOUZITA
MOUKOUAMOU