Les documents qui organisent le nouveau mode de gestion des établissements scolaires du secteur public ont été adoptés au terme d’un atelier de réflexion organisé du 12 au 14 juin 2025, à Kintélé, au nord de Brazzaville par le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire. L’installation des comités de gestion représente une étape clé pour renforcer la gouvernance des écoles publiques.

L’atelier s’est tenu avec l’appui financier de la Banque mondiale, par l’entremise du projet «Programme Accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (PAGIR)». Les travaux ont été ouverts et clôturés par Jean Luc Mouthou, ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et l’alphabétisation. Plus de cent participants ont planché sur les documents. Ils sont venus des ministères de l’Enseignement général, de l’Enseignement technique, de l’Intérieur et des Finances, ainsi que des préfectures, des présidences des conseils départementaux et municipaux.
Les comités de gestion des établissements scolaires (COGES), qui seront mis en place, sont des organes de concertation, d’appui et de gestion participative. Leur mission consiste à renforcer la gouvernance locale du système éducatif en impliquant les différentes parties prenantes (notamment les chefs d’établissement, les enseignants, les parents d’élèves, les autorités locales et les représentants de la communauté) à la prise de décision et au suivi des activités de l’école. Ces comités sont une matérialisation du décret n°2024-2947 du 30 décembre 2024. Leur installation nécessitera une coordination entre les différents ministères. D’après les organisateurs, l’atelier de Kintélé a permis de clarifier de manière spécifique le rôle de chaque ministère dans le processus d’installation, conformément au décret, de proposer des textes d’application, de valider les termes de référence relatif à l’installation des COGES et d’adopter une feuille de route.
Pour Mme Stella Sassou Nguesso, présidente du conseil municipal, députée de Kintélé, «cette initiative est venue renforcer la politique de transfert de compétence dans le secteur de l’éducation de base». Jacques Ississongo, préfet inspecteur général de l’administration du territoire, s’est réjoui du nouveau cadre juridique qui implique une redéfinition aussi bien de l’organisation que des organes de gestion des établissements scolaires. «Les nouveautés apportées par les lois promeuvent la démocratie participative, en donnant la possibilité aux populations de faire le suivi de la gestion des affaires scolaires et sanitaires les concernant», a-t-il déclaré. Pour sa part, Jean-Luc Mouthou a affirmé avoir posé solidement les bases de la réforme. Mais «le chemin vers une gouvernance éducative participative, responsable et performante, exige des efforts continus», a dit M. Ississongo
Les participants ont formulé des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics et des COGES consignées dans le communiqué final des travaux. Il revient à tous de veiller à la mise en œuvre de la feuille de route adoptée, de suivre les engagements pris et d’instaurer un véritable pilotage basé sur les résultats.

Ph.B.

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