L’UNESCO, en partenariat avec le Royaume Uni, la Norvège et le Ghana, a organisé par visioconférence le 21 octobre dernier la réunion mondiale sur l’éducation, édition 2020. Placée sous son égide, la directrice de l’UNESCO, le Dr Audrey Azouley, a apprécié les efforts du Gouvernement congolais qui, malgré la crise de la COVID-19, a rouvert les classes.

Cette rencontre de haut niveau a regroupé une trentaine de chefs d’Etat, des responsables d’organismes internationaux. Elle a été précédée de la réunion dite segment technique des experts de l’éducation le 20 octobre. Le Congo y a été représenté par le ministre de l’Enseignement primaire Anatole Collinet Makosso.
Les ministres de l’éducation ont partagé leur expérience sur l’importance de la connectivité dans l’apprentissage en cette période de crise sanitaire. Ils ont aussi évoqué la question du financement de l’éducation et ont accordé une attention particulière à l’éducation de la jeune fille. La question du rôle capital de l’enseignant dans l’atteinte de l’Objectif de développement durable (ODD) n°4 a fait partie des échanges.
Au terme de la réunion des Chefs d’Etat, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, qui a suivi les travaux en observateur, a dit: «Ce que nous pouvons retenir de cette grand-messe c’est l’engagement pris par les chefs d’Etat de repenser et de renouveler l’éducation si nous voulons atteindre l’ODD 4 qui garantit l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promeut les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Il faut que les Etats multiplient leurs investissements, intensifient leurs actions en faveur de l’éducation, laquelle a été retenue comme pilier de la relance économique au niveau aussi bien national qu’international à la suite de toute cette catastrophe générationnelle qui guette l’humanité, selon le secrétaire général des Nations Unies. Nous sommes en train de courir une catastrophe générationnelle, d’où l’intérêt de nous investir pour sauver l’éducation des effets de la pandémie de la COVID-19.» Il a en outre soutenu que l’engagement des Chefs d’Etat reprend un certain nombre d’autres engagements comme «reconnaître le travail de l’enseignant, acteur de première ligne pour la relance du système économique mondial. L’autre engagement est repenser l’éducation autrement, c’est-à-dire capitaliser toutes les approches pédagogiques novatrices qui ont été utilisées pendant la période de la COVID-19 pour qu’elles servent désormais pour l’éducation du futur.»
A cette tribune, Mme Audrey Azouley a fait référence aux approches alternatives qui concilient l’enseignement en présentiel et l’enseignement à distance. Collinet Makosso a rappelé par ailleurs les différents mécanismes qui ont permis d’éviter le décrochage scolaire en cette période de crise sanitaire. «Le Congo avait su prendre le taureau par les cornes. Le système de continuité pédagogique mis en place (cours polycopiés, enseignants davantage responsabilisés pour mieux suivre les élèves, etc.) a permis d’éviter le décrochage scolaire. Nous ne disons pas que nous avons réussi à 100%, mais nous allons l’évaluer au cours de cette année scolaire. Le Congo s’est fait volontariste en la matière et tous les appels qui sont en train d’être lancés par la communauté internationale sont en adhérence avec les actions menées par les autorités congolaises depuis le déclenchement de la crise sanitaire».

E.M-O