Président du parti Jeunesse unie pour la république (JUR), situé à l’opposition, Aurélien Brillant Miamissa a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2021. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a organisée la semaine dernière au siège de son parti, à Makélékélé, le premier arrondissement de Brazzaville. Le candidat milite pour la mise en place d’une commission véritablement indépendante et promet de mener des réformes qui, selon lui, viseront tous les domaines.

Aurélien Brillant Miamissa a dressé un tableau sombre de la situation économique, sociale et politique du pays qui ne donne pas espoir en de lendemains meilleurs. «Le Congo est en cessation avec le Fonds monétaire international. La pandémie du coronavirus est venue aggraver une situation déjà précaire. La seule issue de sortie de cette crise multidimensionnelle, à mon humble avis, est la tenue du dialogue inclusif», a-t-il dit. Il estime que la pandémie est comme l’astuce pour cacher la crise. Le chômage des jeunes bat le plein. Il y a des injustices sociales. «Nous ne pouvons pas rester indifférents à cela. C’est pourquoi, pour redonner espoir à ce peuple, le parti Jeunesse unie pour la république se porte candidat à l’élection présidentielle de 2021, avec des bases solides. Nous allons nous battre pour qu’on mette en place une commission véritablement indépendante» a-t-il affirmé.
Pour lui, la classe politique actuelle a montré ses limites: «Il faut que nous prenions la relève. La JUR est prête à relever les défis».
Répondant à quelques préoccupations de la presse: sa candidature est-elle une décision personnelle ou celle du parti? Son jeune parti est-il en mesure de collecter la somme de 25 millions pour payer les droits de candidature?
Pour la première question, il a indiqué qu’au niveau de son parti, les décisions sont prises collégialement: «La JUR n’est pas la propriété d’un individu, la JUR est un instrument de combat appartenant à l’ensemble des membres du parti. C’est une décision bien mûrie.»
Quant à la seconde, il a fait savoir que tous les contours de la question ont été examinés, et souligné, par ailleurs, qu’on ne peut pas prendre la responsabilité d’être candidat, si on ne peut pas réunir les 25 millions de francs CFA de droit. «Nous ferons une campagne digne. D’ailleurs, le thème de notre campagne c’est: ‘’Un pays pour un citoyen, pour le sens du bien vrai et le goût du bien’’».
Le président de la JUR a rappelé que son parti n’appartient à aucune plateforme politique, car les accords sont souvent contre nature. Les accords doivent, en principe, se faire sur la base idéologique. «Il faut qu’on aille vers des réformes, pour éviter des contradictions qui ne servent à rien pour le pays. Nous allons faire des réformes qui viseront tous les domaines. Il faut commencer à privilégier le patriotisme. Nous avons pris toutes décisions nécessaires pour que nous ne rations pas cette occasion où se joue le destin du Congo.» a-t-il indiqué. Et de lancer une mise en garde: «Si demain, notre combat sera obstrué, nous résisterons avec des moyens légaux garantis par la Constitution.»
A noter que le candidat annoncé est un journaliste de formation. Mais il n’est pas un novice en politique. Déjà, en 2003, il a dirigé une association politique: La jeunesse d’André Milongo.
Il se proclame comme le produit d’André Milongo, ancien président de l’Assemblée nationale. «J’ai arrêté mes activités de journaliste en 2012. Mon combat consiste à instaurer la démocratie. Je n’ai pas choisi de faire la politique, c’est la politique qui m’a choisi», a-t-il argué.

Pascal AZAD DOKO