La Coordination nationale de gestion de la pandémie de COVID-19 s’est réunie pour la onzième fois le vendredi 16 octobre par visioconférence. Elle a une fois de plus proposé au Gouvernement un chapelet de mesures dont la prorogation de l’état d’urgence sanitaire.

La réunion de la Coordination nationale avait à son ordre du jour, deux points essentiels, à savoir: l’examen du rapport de la Task Force et les recommandations à faire.
Il est à noter que le reflux de l’épidémie au Congo, se poursuit et n’a pas encore disparu du pays. La maladie continue de se propager à Brazzaville et à Pointe-Noire ainsi que dans certaines localités de l’intérieur du pays.
Tous les départements sont touchés. Le département des Plateaux, demeuré longtemps sans cas de contamination, compte à ce jour sept personnes déclarées positives au test de coronavirus COVID-19, a relevé la Coordination.
Il convient de noter que le nombre de cas graves et de décès sont en net recul, reconnaît-elle.
Le constat est que les sujets de moins de 50 ans sont les plus contaminés (3945 sur 5156). Cependant, ils meurent le moins de la COVID-19 (33 sur 92). Le plus grand nombre de morts dans cette catégorie de la population se situe dans les tranches d’âge de 40-45 ans (13 décès) et de 45-50 ans (8 décès).
Pour les sujets de plus de 50 ans, le taux de létalité est le plus élevé pour les personnes âgées de plus de 75 ans (10 décès sur 53 personnes contaminées).
Trois départements (Bouenza, Lékoumou et Pool) n’ont pas de cas actifs de maladie de COVID-19 au 10 octobre 2020.
Cependant, la Coordination nationale s’est dite préoccupée par le pourcentage de cas actifs dans les autres départements de l’hinterland. La Cuvette compte 38 malades sur 54 personnes contaminées. La Cuvette-Ouest, 43 sur 55 contaminés; la Likouala, 15 sur 16, les Plateaux, 7 sur 7 et la Sangha 70 sur 131.
Pour elle, la gestion rigoureuse et prudente de la riposte ainsi que le respect par la population des mesures de restriction en vigueur dans le pays, ont permis que l’épidémie ne flambe pas au Congo.
Malgré tout, des nouvelles mesures ont été prises. Il s’agit, entre autres, de relancer les campagnes de sensibilisation et de prévention pour éviter l’éventuel rebond de l’épidémie, consécutif à la reprise des cours dans les établissements scolaires et universitaires; de renforcer les contrôles portant sur le port obligatoire et conforme du masque ainsi que sur la distanciation physique; de renforcer les contrôles, tests et dépistages aux frontières; s’assurer que la bonne gestion des rentrées scolaire et universitaire permette d’éviter une flambée de la pandémie dans le pays et particulièrement au sein de la jeunesse et des corps enseignant et d’encadrement.
D’autre part, la Coordination a recommandé la reconduction de certaines mesures: la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de vingt (20) jours, à compter du 18 octobre 2020; le maintien du couvre-feu à Brazzaville et à Pointe-Noire, de 23 heures à 5 heures; l’interdiction de tout rassemblement de plus de 50 personnes dans les lieux publics et privés, à l’exception des marchés domaniaux et de la participation à une activité autorisée dans le cadre du déconfinement; le port obligatoire et conforme du masque de protection individuelle; le respect des mesures barrières; la limitation à cinq jours (lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi) l’ouverture des marchés domaniaux à Brazzaville et à Pointe-Noire; la fermeture des boites de nuit et autres lieux de danse; la limitation à la stricte intimité la célébration de tous les événements familiaux dans le respect de toutes les mesures de prévention; l’interdiction des promenades en groupe de plus de trois personnes sur les voies et espaces publics, notamment la corniche et les alentours des stades de Brazzaville ainsi que les bords de l’océan atlantique à Pointe-Noire et dans le Kouilou, etc.

L’état d’urgence sanitaire prorogé pour la neuvième fois

Face à la persistance de la pandémie de COVID-19, les deux Chambres du Parlement ont procédé le 17 octobre dernier à la prorogation pour la neuvième fois, de l’état d’urgence sanitaire pour une période de vingt jours.
Après avis du comité des experts et au terme de l’évolution des mesures prises par le Gouvernement, il a été constaté que la COVID-19 continuait de se répandre dans le pays.
Aussi, une nouvelle prorogation de l’état d’urgence sanitaire actuellement en vigueur et qui est arrivé à terme le 17 octobre est-elle jugée indispensable. D’où l’intérêt des plénières des deux Chambres du Parlement.

KAUD