Les Congolais sont exaspérés par les coupures d’électricité fréquentes, devenues presque endémiques, surtout à Brazzaville. Cette situation affecte gravement l’économie informelle et la vie quotidienne des ménages, des administrations et des entreprises.

À Brazzaville, les coupures d’électricité sont fréquentes et inexplicables, même de la part de l’E²C. Cette absence d’explications soulève des inquiétudes croissantes. Les habitants se plaignent: «C’est difficile de vivre sans électricité».
Des quartiers entiers sont plongés dans l’obscurité depuis des jours, voire des semaines, sans que les autorités ne s’en préoccupent. Cette situation engendre une insécurité croissante, avec des crimes et des vols en augmentation. Les initiatives d’éclairage public, lancées à l’approche du 65ème anniversaire de l’indépendance, ont cessé après les festivités, malgré les affirmations de l’E²C que ces travaux n’étaient pas liés à l’événement.
L’obscurité génère de l’insécurité. La ville n’étant déjà pas pleinement éclairée, cette situation est insupportable. Lorsqu’il y a de l’électricité, elle est souvent de mauvaise qualité et intermittente.
Le pouvoir d’achat des Congolais ne leur permet pas d’acheter des provisions chaque jour, entraînant ainsi des pertes alimentaires. Les denrées périssables pourrissent dans les congélateurs, les appareils tombent en panne, et les élèves ne peuvent pas étudier la nuit.
Les commerçants, notamment ceux vendant des produits congelés, subissent des pertes considérables. La situation est désastreuse pour les entreprises et les petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit d’une crise intenable.
Laisser des gens dans l’obscurité pendant des jours est une violation des droits humains. Lors du forum sur l’électricité au Congo, le ministre de l’Énergie et de l’hydraulique, Emile Ouosso, a promis que ces perturbations ne seraient bientôt qu’un souvenir. Il a reconnu que le problème de l’électricité au Congo est complexe, évoquant la vétusté des équipements et le vieillissement du réseau.
Actuellement, le pays produit environ 751 MGW pour une consommation de 600 MGW, mais plus de la moitié de cette énergie est perdue en raison de l’état des infrastructures. Le ministre a annoncé des mesures pour remédier à cette situation, y compris un financement de la Banque mondiale pour rénover les lignes électriques.
Le groupe ENI-Congo a également commencé des travaux de réhabilitation des transformateurs qui assurent le relais entre Brazzaville et Pointe-Noire, vieux de 43 ans. Des remplacements de transformateurs vétustes sont prévus, ainsi que la rénovation du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou. Selon le plan établi, une amélioration significative dans la desserte électrique à Brazzaville est attendue d’ici fin 2025, avec la promesse que les coupures seront résolues d’ici septembre 2026.
En attendant, la situation reste difficile, exacerbée par des pénuries d’eau causées par le manque d’électricité. Les familles doivent acheter de l’eau de forage, et de nombreuses personnes se déplacent avec des seaux et des bidons. Quel calvaire !

KAUD

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