Depuis le début de l’année, il règne une atmosphère pernicieuse au Centre inter-Etats d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC). Les rapports désormais difficiles entre la direction de l’établissement et le personnel, particulièrement les employés locaux, seraient à l’origine de cette situation délétère. En février dernier, la presse congolaise avait attiré l’attention sur cette conjoncture nocive dans cette école supérieure sous-régionale.

Pour indiquer à la tutelle le niveau d’une situation en rapide dégradation, le personnel local avait adressé, le 19 février 2025, une correspondance à la direction du CIESPAC pour désapprouver ses permanences aux cours du soir dispensés par le centre. Les intéressés déplorent d’avoir assuré des permanences à cette activité pour deux promotions de master 1 et de licence préparatoire, sans être payés.
Cette gouvernance décriée se rapporte aussi à la gestion de la ressource humaine qui privilégie le personnel étranger, au détriment des enseignants-chercheurs locaux, principalement ceux de l’Université Marien Ngouabi. Surtout, dans la soutenance des mémoires. C’est ainsi qu’en août 2024, le directeur du CIESPAC s’est attribué l’ensemble des présidences de soutenance des rapports de stage de master.
Une attitude qui fait craindre, malgré ses compétences professionnelles, pour la qualité des diplômes. Pour preuve, en décembre 2022, la commission sciences, médecine et grande école du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) avait émis un avis défavorable sur les enseignements dispensés par cet établissement. La preuve d’habilitation nationale fournie ne correspond pas à l’intitulé de l’offre demandée. Et, pire, «les évaluations n’étaient pas conformes aux normes LMD».
Le CIESPAC propose des formations à destination des professionnels de santé des six pays de la zone géographique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Anciennement sous la tutelle de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), il a acquis son autonomie administrative et financière le 24 mars 2019, à la suite d’une décision des Chefs d’État de la sous-région qui l’ont érigé en institution spécialisée. Sa mission est de former des hauts cadres, capables d’aider à une meilleure opérationnalité et une meilleure gestion du système de santé de leur pays.

KAUD

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