Sous la supervision de Joseph Rusty Guembo et Paul Bizi Bandoki, experts du Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE II), projet issu du partenariat Congo/Union européenne, financé par cette dernière à hauteur de 12,4 millions d’euros (8 milliards F.CFA), le Cluster de la filière avicole de Brazzaville (CFAB) a tenu vendredi 18 mars dernier, dans la ville éponyme, son assemblée générale ordinaire annuelle.

Plusieurs points étaient à l’ordre du jour, entre autres, la présentation des rapports technique et financier.
Le CFAB est le regroupement de 26 adhérents représentant les maillons ci-après: producteurs d’œufs et de poulets de chair, d’aliments de bétail; des accouveurs, des transformateurs, des structures d’appui technique et financier.
Peu avant la présentation des rapports technique et financier, les participants ont été édifiés par la communication de Joseph Rusty Guembo, expert PRCCE II, dans le domaine avicole et coach. Sa communication a porté sur ce que c’est qu’un cluster, la chaîne de valeur, etc.
Pour lui, une chaîne de valeur n’a de raison d’être que s’il existe un marché, des consommateurs finaux. Et la valeur c’est ce qui s’ajoute à chaque étape de l’acheminement du produit jusqu’au consommateur final. Et pour ce qui est du cluster avicole de Brazzaville, tout commence par les intrants, ensuite, les producteurs, les agrégateurs, les transformateurs, les distributaires et les consommateurs finaux. Le cluster existe pour relever un défi dont on ne peut pas faire face seul.
Le cluster avicole de Brazzaville, c’est aussi un ensemble de projets tournés vers la production, la logistique, la maîtrise des coûts de production. Il évolue avec 200 salariés, regroupant 106 familles, avec une capacité étalée de 50 000 poules pondeuses, et, actuellement, un cheptel qui tourne autour de 14806 poules, plus de 10500 poulettes attendues avec une capacité de production de 831.000 œufs par an. Quant à l’alimentation, on note une capacité de production d’aliments de 2000 tonnes par mois, pour un chiffre d’affaires estimé à 5 milliards de F.CFA.
Au cours de l’année 2021, le travail du cluster a été handicapé à cause de la COVID-19. Les activités ci-après étaient programmées: la formation, le suivi des dossiers soumis aux partenaires, la visite des structures membres, la foire avicole, la réflexion sur la gestion des équipements, la réception des équipements. Parmi les activités non réalisées figurent: la foire avicole, la réflexion sur les équipements à recevoir, et la réception des équipements fixée pour 2022.
Concernant le paiement des parts sociales, 4 275 000 F. CFA seulement ont été encaissés sur les 12 000 000 attendus. Cet argent contribuera à la création d’une société, la construction d’un local et le réaménagement d’un bâtiment qui abriteront respectivement une mini-chaîne d’abattage, une chambre froide…(don de l’Union européenne) et un élevage des parentaux.
Les participants, vu la nonchalance de certains de leurs coéquipiers dans le paiement des contributions, ont été unanimes. Ils sont tenus de s’acquitter de leurs parts. Faute de quoi, ils seront retirés des effectifs. Et, en principe, ne devraient prendre part à l’assemblée générale que ceux qui seraient à jour dans leurs cotisations.
Si le comité de gestion ne peut pas bien manager ce projet, Bernard Tchicaya, président de la séance, estime qu’il faut renforcer son management ou carrément le changer.
Enfin, les membres attendent du comité de gestion un plan opérationnel pour la réalisation de ce projet à partir du 19 mars 2022.

Marcellin MOUZITA