Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre Ousmane Diagana s’est entretenu lundi 28 mars 2022 avec des représentants du secteur privé conduits par Paul Obambi, président de la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville. Plusieurs points ont été abordés au cours de cette réunion, entre autres: les difficultés que rencontrent les entreprises.

Les entreprises, a rappelé Paul Obambi, ont subi plusieurs crises, elles ont résisté et ont besoin d’être renforcées d’abord par la baisse du harcèlement administratif judiciaire. «Nous avons demandé à la Banque mondiale dans le cadre du renforcement des capacités du Congo qu’il y ait une facilité budgétaire qui comblerait la provision des recettes prévues par l’Etat», a-t-il dit.
Le président de la chambre de commerce a informé au vice-président de la Banque mondiale que l’Etat détient les outils de travail du secteur privé. Il est temps que ces outils soient récupérés. Il s’agit notamment du centre de formalité des entreprises, la future maison d’entreprise pour laquelle l’Etat interviendrait comme régulateur et non pas comme acteur. «Laissons les entreprises au secteur privé. Nous sommes rassurés de l’engagement de la Banque mondiale. Il ne faut pas que le Gouvernement continue à parler de l’entrepreunariat en dehors des entrepreneurs», a déclaré Paul Obambi.
De son côté, Ousmane Diagana a présenté son institution et a rappelé l’importance du secteur privé qui est au cœur de la croissance d’un pays. «Nous avons passé en revue notre stratégie de partenariat avec le Congo. Nous avons eu une discussion très longue avec des experts. Il y a eu beaucoup de convergence au niveau du diagnostic de tout ce qui a été dit. Vous avez besoin d’un traitement fiscal, juste, et transparent, qui vous permettra d’être compétitifs non seulement sur le plan local mais aussi sur le plan international. Vous avez besoin des infrastructures qui marchent et de l’électricité qui doit être disponible à tout moment», a-t-il précisé.
La Banque mondiale est une institution de financement, de développement et le développement revient à l’Etat, de créer des cadres appropriés pour couvrir les secteurs privés, a souligné le vice-président de la Banque mondiale. «Nous avons besoin du climat des affaires attractifs et attrayants. Le secteur privé doit être dans la distribution pour tirer le maximum des bénéfices dans les investissements afin de contribuer au budget de l’Etat à travers le payement des taxes», a-t-il affirmé.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA