Au Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire s’ouvre le 10 novembre prochain, l’audience de deux présumés trafiquants de produits de faune arrêtés le 29 juillet dernier, pour préjudice écologique. Les deux prévenus, de nationalité congolaise, seraient membres d’un réseau de trafiquants de produits fauniques. Certains sont en cavale. L’un, acteur principal, serait à la fois acheteur, démarcheur et revendeur de produits de faune dans la ville océane et l’autre, son complice.
Interceptés par les agents de la Direction départementale du ministère de l’Economie forestière de Pointe-Noire et les éléments de la Gendarmerie nationale, avec l’aide du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF), les deux trafiquants présumés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés: détention, circulation et commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées, la panthère et le pangolin géant.
C’est la première fois qu’ils comparaissent devant la justice congolaise. Ils encourent de lourdes peines; la plus sévère étant un emprisonnement ferme de cinq ans.
Inscrits sur la liste rouge d’espèces menacées d’extinction sur tout le continent et en Annexe 1 de la CITES qui régit le commerce international des espèces en danger de disparition, la panthère et le pangolin géant sont intégralement protégés. En République du Congo, ces deux espèces animalières sont aussi intégralement protégées par la loi du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées et l’Arrêté du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits», dispose, en son article 27, la loi.
L’ampleur de la pression sur les espèces protégées devenant telle, l’implication de tous pour lutter contre leur trafic illicite et scandaleux devient plus qu’urgente, pour préserver les écosystèmes forestiers et partant, la survie de l’humanité.

V.M.