Après neuf mois de «guerre» intestine sans merci, l’on semble inexorablement s’acheminer vers la fin de la crise qui secoue le football congolais. En effet, alors que les positions étaient tranchées et semblaient inconciliables, les choses se sont accélérées ces derniers jours.
Lundi 17 mars 2025, le quotidien Africa Intelligence rapportait que le ministre en charge des Sports Hugues Ngouélondélé avait signifié à la FIFA son accord sur trois des quatre conditions fixées par l’instance mondiale, sans les préciser, pour que la suspension provisoire frappant le Congo soit éventuellement levée. Le lendemain, des fuites de courriers datés du 17 mars émanant du ministre, adressés respectivement à son collègue de l’Intérieur et au président de la ‘’Commission ad hoc’’, une structure non reconnue par la FIFA et la CAF, ont fait les choux gras des réseaux sociaux. Dans ces deux courriers, le patron du sport congolais demande la levée de l’interdiction d’accès au Centre technique d’Ignié dont les travaux sont financés par la FIFA et ordonne la restitution du siège de la FECOFOOT au Comité exécutif dirigé par Jean-Guy Blaise Mayolas. Ce dernier serait donc rétabli à la tête de la Fédération comme l’exige la FIFA. Aucune source n’a démenti l’existence de ces correspondances, ni affirmé qu’il s’agissait de Fake news.
Nombreux ne s’expliquent pas le rétropédalage subit du ministre des Sports. Il y a quelques semaines encore, d’un ton ferme, Hugues Ngouélondélé affirmait qu’il n’accepterait pas de se compromettre. Son attitude suggérerait que le rapport de force a basculé en sa défaveur. Selon une source proche du dossier, la formule de paix aurait été décidée en haut-lieu. Et si elle est actée, cette fin de crise ne doit pas être considérée comme une victoire d’un camp contre un autre. Ce serait une invite à tous les acteurs du football congolais à tendre la main aux autres pour travailler, enfin, ensemble dans l’intérêt supérieur de la nation. A moins que d’ici là, un autre coup de théâtre vienne enrichir ce dossier.
Franck SOUAPIBOU
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