La 5e édition de la Foire aux plants a ouvert ses portes lundi 11 octobre dernier dans cinq localités du pays où elle se tient: Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Oyo et Kinkala. A Brazzaville, la cérémonie de lancement a été placée sous le patronage de Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière. «J’achète mon plant de qualité à la foire pour contribuer aux efforts de création des puits de carbone. J’achète mon plant et participe à la Journée nationale de l’arbre (JNA)», tel est le thème de cette Foire.
Pour accompagner la JNA, il est organisé depuis 2017, des éditions de la Foire aux plants. Un espace qui permet aux pépiniéristes et reboiseurs de se rencontrer et d’échanger des idées, des bonnes pratiques autour des plants et de faire la promotion des produits verts.
La Foire aux plants est une plateforme d’échanges multidimensionnels qui a pour objectifs de promouvoir et faire connaître au grand public le métier de pépiniériste, l’informer sur les circuits d’approvisionnement en plants divers, fédérer la filière de production des plants autour d’un événement commun de valorisation de la production locale, rapprocher les producteurs des acheteurs, intéresser les jeunes aux métiers des filières du bois issus des plantations. Cette édition met en avant une large gamme de plants d’espèces forestières, fruitières, ornementales, médicinales, et des produits forestiers non ligneux (PFNL).
Pour Franck Mankessi, coordonnateur du Programme national d’afforestation et de reboisement (PRONAR), le thème choisi pour cette édition est d’une certaine particularité, car il exprime la volonté de chacun à contribuer dans les efforts déjà consentis. «Ce thème traduit l’engagement des citoyens congolais et de ceux à qui notre République offre son hospitalité légendaire, d’imprimer positivement l’actualité environnementale mondiale consacrée à la sauvegarde des forêts, la séquestration des Gaz à effet de serre, la sauvegarde de la biodiversité, la compensation des émissions, les crédits carbones et la diversification de l’économie», a-t-il indiqué.
Rosalie Matondo à salué le partenariat entre son ministère et les sociétés Total E&P Congo et FNC via la filiale Total Based Solution (TNBS) qui viennent de signer un accord sur la mise en valeur d’environ 40 000 hectares de la réserve foncière de la Léfini aux fins de créer un puits de carbone naturel en mettant en valeur à l’échelle industrielle, les produits d’éclaircies des plantations forestières et ceux issus des plantations agroforestières. «Je suis persuadée que ce choix procède des garanties qu’offre le contexte congolais, caractérisé par un engagement très poussé du pays dans la lutte contre les changements climatiques. Je crois également que ce choix procède de ce que vous êtes convaincus, au même titre que le Gouvernement, qu’une valorisation multi usage des forêts peut constituer une source de revenus, d’emplois variés, de produits ligneux divers et un gage de sécurité alimentaire», a-t-elle déclaré.
Les pépiniéristes venus de divers horizons de la capitale étaient au rendez-vous comme à l’accoutumée pour exposer la diversité de leurs plants au public, dont certains jusque-là n’ont pas encore été exposés dans les éditions précédentes. «Parmi les variétés de plants que je présente ici, il y a le grenadier, un arbre qu’on ne trouve que dans les pays du Maghreb et que nous sommes en train de domestiquer. On le plante et il produit», a affirmé Edouard Massengo arboriculteur fruitier.
Des conférences seront organisées autour de la production des plants, des visites guidées au profit des élèves et étudiants, ainsi que des démonstrations des techniques de production des plants forestiers et fruitiers.

Barlain Djolvan ATIMAKOA
(Stagiaire)