Tous les barons habituels seront au rendez-vous du Cameroun. Mais la 33e Coupe d’Afrique des nations (9 janvier au 6 février 2022) sera tout de même teintée d’inédit: pour la première fois, les Comores et la Gambie seront présents. Les contours de la 33e Coupe d’Afrique des nations sont connus. Après plus d’une année de batailles souvent âpres, 23 des 24 protagonistes (en attendant le match Sierra Leone-Bénin, en juin prochain) peuvent se satisfaire du devoir accompli.

Les fidèles
Disons-le tout de suite: il n’y a pas eu de surprise. A l’Algérie, tenante du titre et dix-neuvième participation, et au Sénégal (seizième participation), finaliste malheureux en 2019, sont venus s’ajouter l’Egypte qui en sera à sa vingt-cinquième participation, la Tunisie à sa vingtième présence, la Côte d’Ivoire (24e participation), le Ghana (23e participation), le Nigeria (19e participation), le Maroc (18e participation). A eux seuls, ces huit pays représentent un total de 141 participations en phase finale.

Les infidèles
Il y a une autre catégorie qu’on peut désigner par les infidèles. Dans cette catégorie on peut ranger les pays dont la participation s’est faite plus irrégulière avec des périodes denses et des périodes de vaches maigres. C’est le cas de la Guinée (13 participations), du Burkina Faso et du Mali (12 présences chacun).

Les revenants
Tout le monde applaudira le grand retour sur la scène internationale d’anciens vainqueurs de l’épreuve: l’Ethiopie (11 participations) et le Soudan (9e participation), respectivement en 1963 et 1970. La dernière participation de l’Ethiopie date de 2013, et celle du Soudan, de 2012. Reste le Gabon, qui a été présent 8 fois et dont la dernière participation date de 2017 à domicile.

Les absents
Des 23 finalistes, neuf ont déjà remporté au moins une fois la Coupe d’Afrique des nations : Egypte (8), Cameroun (5), Ghana (4), Nigeria (4), Algérie (2), Côte d’Ivoire (2), Maroc, Ethiopie et Soudan (1). Manquent à l’appel parmi les anciens vainqueurs : la RDC, lauréate deux fois (1968 et 1974) et dont tous les indices pourtant laissaient entrevoir une vingtième participation, le Congo (1972), l’Afrique du Sud (1976) et la Zambie (2012). Sans oublier la Libye, finaliste en 1980.
Globalement, ces éliminatoires appellent quelques remarques. L’Afrique de l’Ouest se taille la part du lion avec 12 pays sur 24 présents (en comptant le vainqueur du dernier match entre Sierra Leone et Bénin). L’Afrique du Nord aura 4 représentants, l’Afrique centrale 3, l’Afrique de l’Est 2 et la zone Sud 3.
Tout irait bien si, malheureusement, il n’y avait eu le report en juin du décisif Sierra Leone-Bénin, chamboulé suite à la contestation par les Béninois de 6 tests COVID-19 dans leurs rangs. Le sport n’est pas la guerre et ne doit jamais donner lieu à des manipulations, de la tricherie. La victoire en sport doit être claire et limpide, et soutenue par des règles incontestées.
D’ici là, le Comité d’organisation prendra le relais. A lui non plus, il ne sera rien pardonné. On attend beaucoup du Cameroun. En cas de défaillance, que les membres de ce Comité le sachent, ce n’est pas eux personnellement qui seront mis en cause, mais leur pays et ceux qui le dirigent. D’ici là aussi, tous se retrouveront le 25 juin pour savoir qui jouera contre qui. C’est important…

Vive la CAN !
G.-S.M.