C’est sur un match nul vierge concédé face au DCMP de Kinshasa dimanche 2 avril au Stade Président Alphonse Massamba-Débat, à Brazzaville, que les Diables-Noirs ont terminé la phase de poules de la Coupe de la Confédération. Le passage en quarts de finale étant bouché, l’heure a sonné d’un premier bilan et de tirer les leçons d’un échec.
D’abord la sécheresse des chiffres : les Diables-Noirs ont disputé 6 matches, pour 1 victoire, 3 nuls et 2 défaites. Soit au total, 5 buts marqués contre 5 buts encaissés. Ensuite, la satisfaction de n’avoir pas cédé du terrain face aux clubs de deux pays contre lesquels le football congolais nourrit un complexe : Rivers United du Nigeria qu’ils ont battu à l’aller (3-0), à Brazzaville, avant d’aller arracher un match nul avec buts (2-2) à Uyo, au Nigeria ; puis DCMP de la République Démocratique du Congo qu’ils ont contraint au partage des points, à domicile (0-0) comme à l’extérieur (0-0). Enfin, il faut l’avouer, une déception : la double défaite, face à l’ASEC d’Abidjan de Côte d’Ivoire (0-2 à Yamoussoukro et 0-1 à Brazzaville), un adversaire considéré, au départ, comme n’étant pas un foudre de guerre, et qui a fini en tête de son groupe avec 12 points, devant Rivers United (10 points), les Diables-Noirs terminant troisième (6 points) devant le dernier, DCMP (3 points). Finalement, c’est face aux Ivoiriens, lors des troisième et quatrième journées, que les Diables-Noirs ont abandonné tout espoir d’atteindre les quarts de finale, l’objectif initial de leur première participation à une phase de poule d’une compétition africaine interclubs. L’œuf s’est cassé juste à ces moments clé de la compétition.

Que s’est-il passé ?

Il ne se trouvera personne pour aimer une élimination, mais il y a des échecs qui sont riches d’enseignements susceptibles d’aider à la construction d’un avenir meilleur. La première explication à l’élimination des Diables-Noirs est qu’ils n’ont pas su négocier les trois matchs qui ont suivi leur victoire retentissante face à Rivers United. S’étant laissés emporter par l’euphorie, ils ne se sont plus suffisamment concentrés, car croyant que la qualification serait facile à obtenir. L’enthousiasme seule ne fabrique pas une grande équipe.
Certains observateurs reprochent aussi au staff technique de ne pas utiliser à bon escient certaines cartes qui savent lire le jeu et créer en fonction des circonstances, surtout au milieu de terrain. Il y a aussi d’autres pions qui méritent la confiance pour aider à une meilleure production à l’équipe. Mais le public ne doit pas ignorer non plus qu’il se pose parfois des problèmes de forme et d’adhésion au jeu.
Il se dit aussi pas mal de choses sur certains dirigeants qui ne sont pas forcément agréables, mais qui parfois semblent aller dans le sens du vrai eu égard à leur envahissement dans un domaine qui n’est pas le leur. Il est donc nécessaire d’asseoir une organisation où chaque pion connaît son rôle et ne s’en tient que cela.
Mais il ne sert à rien de faire la fine bouche. C’est un parcours africain inespéré cette année pour les Diables-Noirs. Ils doivent repartir en laboratoire pour penser au futur en apportant les corrections qui s’imposent. Car, le travail continue.

Jean ZENGABIO