Dénouement heureux pour les uns, triste pour les autres. Tel est le verdict de la finale de la Ligue des champions que le Bayern de Munich d’Allemagne a maîtrisé et remporté dimanche 23 août à Lisbonne, pour la sixième fois de son histoire, aux dépens du PSG de France.
La Coupe aux grandes oreilles a donc élu domicile à Munich, car conquise par le Bayern devant PSG qu’il a battu par 1-0. L’unique but de la partie porte, ironie du sort, est le sceau d’un joueur français formé au PSG, en l’occurrence Kingsley Coman. Il a mis fin au rêve de son ancien club.
L’heureux buteur s’est détendu pour catapulter le cuir, de la tête, dans l’angle gauche de la cage parisienne, malgré le plongeon désespéré du portier, Kelor Navas. On jouait la 59e minute de jeu.
Les milliers de fans du PSG n’ont pas voulu croire que ce serait l’unique but de la partie. Ils ont fini par se rendre à l’évidence…. Bien sûr, ils n’en ont pas cru leurs yeux. Certains d’entre eux, descendus quelques heures plus tôt sur les Champs-Elysées et mus en dangereux hooligans, ont provoqué des heurts avec les forces de l’ordre, saccagé du mobilier urbain, pillé des magasins, incendié une voiture et endommagé d’autres. Il y a eu la casse aussi aux alentours du Parc-des-Princes. Cette sauvagerie a fait des blessés et a contraint les policiers et gendarmes à utiliser de grands moyens, en arrêtant quelques voyous éméchés: 148 personnes interpellées notamment pour dégradations, violences ou jets de projectiles sur les forces de l’ordre, dont 3 000 membres avaient été mobilisés à Paris pour cette finale.
L’étonnant? Cette défaite des Parisiens a fait des heureux en France. Ce ne sont pas les vainqueurs bavarois d’un soir. Ils sont français. Mais surtout marseillais. Le Vieux Port et la Canebière étaient ivres d’une victoire allemande! Soulagés, car ils espéraient une victoire du Bayern afin que l’OM, leur équipe chérie, reste le seul de l’Hexagone à avoir décroché la Ligue des champions. C’est chose faite. On comprend pourquoi ils ont débordé de liesse et d’enthousiasme. C’est ça le paradoxe.
Les coupes européennes de clubs, ce n’est pas seulement la Ligue des champions. C’est aussi la Ligue Europa. C’était vendredi 21 août à Cologne. Un match entre FC Seville d’Espagne et Inter de Milan d’Italie, très ouvert et fertile en buts, comme en témoigne le score final : 3-2, en faveur des Espagnols qui remportent ainsi leur sixième sacre dans cette épreuve.

Guy-Saturnin MAHOUNGOU