L’édition 2024 de la Coupe nationale n’a pas eu lieu. Interrompue à l’étape des quarts de finale en juillet dernier par le ministère en charge des Sports, des cadres de la tutelle ont annoncé finalement son annulation sans autre forme de procès, sur fond de discorde avec la Fédération congolaise de football (FECOFOOT).
La Coupe du Congo a été un des points abordés le 5 août dernier en conférence de presse, par trois cadres du ministère en charge des sports. En temps normal, la finale de cette compétition aurait dû se disputer le mercredi 14 août, quelques heures après le semi-marathon international de Brazzaville. Elle rentre dans le cadre des activités prévues à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays, le 15 Août. Mais cette année, depuis mi-juillet, plus personne ne foule les pelouses des stades, une circulaire du ministre des Sports ayant suspendu provisoirement leur utilisation par la FECOFOOT, entité avec laquelle le ministère est en conflit ouvert.
Pour expliquer cette décision, Séraphin Hervé Icka, conseiller administratif et juridique du ministre, avance comme raison essentielle qui a motivé la décision de la tutelle un grief retenu contre la FECOFOOT. Il s’agit des allégations de corruption dans le football congolais. «Cette pratique étant punissable par la loi, le ministère a, à cet effet, diligenté une mission d’audit pour enquêter à ce sujet et s’est constitué partie civile dans une information judiciaire, afin de faire la lumière sur cette affaire», a-t-il dit. Et d’annoncer : «Pas de Coupe du Congo basée sur des manœuvres frauduleuses».
«La question qui se pose est de savoir si, dans l’état actuel du droit du sport, l’autorité politique est habilitée à se mêler de l’organisation d’une compétition sportive», a lâché un acteur sportif. Et un autre de souligner: «A privilégier la guerre des chiffonniers, quelle chance a le football congolais de dériver vers l’efflorescence.»
G.-S.M.