Le Comité exécutif de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) a décidé, samedi 4 octobre 2025, du report de l’assemblée générale ordinaire (AGO) de l’instance prévue le même jour à Brazzaville, en raison d’une décision de justice l’interdisant. De quoi relancer les plaintes pour « ingérence » auprès de la FIFA.
C’est un véritable coup de tonnerre sur la FECOFOOT, qui a appris, abasourdi, la vielle, l’interdiction de son assemblée générale annuelle par une décision de justice. L’annonce a été faite aux délégués venus participer à cette réunion, dans la salle où elle devait se tenir, par le deuxième vice-président Carl Boniface Malalou, en présence d’un délégué de la FIFA. Le Comex a constaté que l’ordonnance de la Justice (NDLR : La FIFA refuse toute ingérence politique dans la gestion des fédérations nationales membres; elle a ses propres mécanismes de contrôle et de sanction) imposant l’interdiction de cette Assemblée rend impossible sa tenue. Et c’est bien malgré lui que le Comité exécutif s’est plié et a pris la décision du report de cette assemblée statutaire convoquée depuis le 25 septembre dernier.
Au regard de cette situation, la FECOFOOT va user de toutes les voies de recours appropriées auprès du Tribunal de grande instance de Brazzaville, a annoncé Carl Boniface Malalou, pour aboutir à la tenue de l’AGO, contre la volonté de la Doyenne des juges d’instruction d’interdire cette assemblée générale.

D’après l’ordonnance de justice, des membres du Comité exécutif de la FECOFOOT étant « poursuivis pour des faits de malversations financières présumées », l’assemblée générale ordinaire « constitue manifestement une entrave à la bonne suite » de la procédure judiciaire en cours ouverte à leur encontre. « Les raisons égrainées par ce juge pour justifier l’interdiction de cette AGO ne manquent pas de susciter des observations, tant au regard des circonstances de faits et des dispositions statutaires de la FECOFOOT, que des directives de la FIFA », a relevé un membre influent de l’Assemblée.
Depuis l’année passée, football et justice ordinaire ne sont pas bien éloignés au Congo. Un mélange des genres que la FIFA voit d’un très mauvais œil. La suspension du Congo le 6 février 2025 en a été la parfaite illustration. Durant des mois, l’affaire a tenu en haleine tout un pays à coups de polémiques, d’accusations, de retournements de situation…
« Espérons tout simplement que cette fois-ci les choses aillent pour le mieux, dans l’intérêt du football congolais », a souhaité un observateur.
Franck SOUAPIBOU







