C’est sur une énième défaite, mardi 14 octobre 2025 à Rabat, face au Maroc (0-1), que s’est achevé le parcours des Diables-Rouges dans les éliminatoires de la Coupe du monde zone Afrique débutées par une défaite également, le 17 novembre 2023 à Ndola, en Zambie (2-4). L’heure a sonné d’un premier bilan de leur participation.
D’abord, la sécheresse des chiffres: les Diables-Rouges ont disputé cinq matches, pour zéro victoire, 1 nul (Tanzanie: 1-1) et 4 défaites (2-4 contre la Zambie; 0-6 et 0-1 contre le Maroc; 1-3 contre le Niger), soit un total de 4 buts marqués contre 15 encaissés. Il faut y ajouter trois défaites consommées non pas sur le terrain mais sur tapis vert, soit 9 buts encaissés (ce qui porte le cumul à 7 défaites et 23 buts encaissés), chose qui n’était jamais arrivée au football congolais. A l’origine de ces forfaits, l’ingérence insolite des politiques. Les Diables-Rouges finissent en bas du classement du groupe E.
C’était presque pareil l’année d’avant, au plus fort de la crise au sein de la FECOFOOT, dans les éliminatoires de la CAN 2025: 1 victoire (1-0) contre le Soudan du Sud, 1 nul (1-1) face à l’Afrique du Sud et 4 défaites : 2 contre l’Ouganda (0-2 et 0-1) de Paul Putt (leur précédent sélectionneur), 1 contre l’Afrique du Sud (0-5) et 1 contre le Soudan du Sud (2-3), soit 4 buts marqués contre 11 encaissés.
Le reflet d’un mal profond
C’est une statistique incroyablement négative qui donne le vertige à quiconque s’y attarde. Les principaux acteurs de cette hécatombe tenteront, c’est de bonne guerre, de se disculper. Pourtant, ils se sont emparés de la gestion directe des Diables-Rouges. Et, se gonflant la poitrine, ils ont prétendu détenir la clé de l’énigme. Ils se sont vite heurtés à la dure épreuve de la réalité du terrain. A l’heure des lendemains qui déchantent, ils n’affichent plus la même faconde.
Ce genre de décisions alimente, à juste titre, les critiques à leur endroit. La gestion actuelle de la sélection laisse perplexe. L’effet domino de la confusion entretenue autour d’elle ne pouvait que se ressentir jusqu’aux performances sur le terrain.
Demain, le réveil ?
Pour certains Congolais, cette double élimination est comme un mal nécessaire pour enfin ouvrir les yeux sur l’ampleur du chantier. Face à une telle débâcle, certains appellent à remettre la machine Diables-Rouges sur les rails.
Franck SOUAPIBOU







