Le football est au point mort au Congo. Au grand plaisir, semble-t-il, de ses adversaires. Du côté de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT), c’est le silence. On attend. Quoi ? La réouverture des stades.
La suspension du Congo par la FIFA a été levée. Après la réinstallation du Comité exécutif (Comex), la vie sportive a repris tant bien que mal son cours. Mais la relance des compétitions pour sauver la saison sportive 2024-2025, promesse du président de de la FECOFOOT Jean-Guy Blaise Mayolas, au cours d’une concertation avec les clubs, se fait attendre. La concrétisation de cette promesse serait tributaire de la volonté des décideurs de mettre les stades, propriété de l’Etat, à disposition de l’instance dirigeante du football. La mise en œuvre logistique et technique de la Coupe du Congo, par exemple, en dépend. Le temps passe. L’attente devient longue. Il est difficile de dire de quoi retourne réellement la situation.
Dans le contexte actuel, la situation des joueurs paraît complexe. Dans la mesure où ils sont tributaires des compétitions. Ils ont fait du football leur métier et ne sont pris en charge financièrement que lors de la période des compétitions. Sevrés de ce lait, les joueurs qui n’ont d’autre occupation que le football, se considèrent comme orphelins. L’inactivité créant l’oisiveté, des joueurs ne résistent pas aux sirènes de dirigeants opulents, du moins présentés comme tels. Ils vont vers des cieux à rosée plus abondante et régulière. Ainsi peut s’expliquer l’hémorragie dont sont victimes certains clubs. Le mouvement, constaté avant même la fin de la crise à la FECOFOOT, paraît si important que non seulement des joueurs ont choisi des pays proches (Gabon, RDC, Cameroun, Angola), mais aussi des pays de l’Afrique de l’Est (Tanzanie, Rwanda, Mozambique), du Maghreb (Algérie, Tunisie, Egypte), l’Afrique du Sud ainsi qu’en Asie. Il est difficile de chiffrer l’ampleur du mouvement, mais on le saura avec précision quand les différents staffs techniques feront le rappel de leurs troupes.
Las d’attendre un signal annonçant le début des compétitions, les clubs devront secouer leur léthargie pour la survie. Et pour se refaire une santé, rien ne remplacera la tenue des assemblées générales statutaires. Une circulaire de la FECOFOOT les y invite. Pour cela, ils ne devraient pas attendre la réouverture des stades.

Franck SOUAPIBOU

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