L’évolution de la situation dans les profondeurs du classement du championnat national d’élite Ligue 1 est intéressante à suivre. Pour les équipes, l’objectif particulier est de ne pas descendre en enfer, d’où on n’est pas sûr de revenir quand on veut.
Depuis quelques journées on lit la lassitude. Il n’y a plus qu’un seul prétendant au titre. A quatre journées de la fin, l’AS Otohô a déjà plié le Championnat. En battant l’AS BNG (1-0, but de Bersyl Obassi à la 67e minute de jeu) dimanche 7 mai dernier à Owando, l’équipe du DG de la SNPC, Raoul Maixent Ominga, a «tué » toute adversité en reléguant à onze points les Diables-Noirs. Ces derniers ont été renversés jeudi 4 mai contre toute attente par l’AC Léopards de Dolisie (2-3) au Stade Président Alphonse Massamba-Débat, alors qu’ils menaient 2-0 à la mi-temps.
Le fossé est large et profond entre le leader et son dauphin. Sauf miracle, mais personne, alors personne, n’y croit, le sixième titre d’affilée historique est dans la poche de l’AS Otohô, même s’il lui faut glaner encore deux petits points pour être définitivement hors d’atteinte. Du jamais vu dans l’histoire du championnat national au Congo ! Pour une équipe de l’intérieur du pays, c’est impressionnant.
Il n’y a plus que la bataille pour le maintien qui fait rage entre quatre protagonistes voulant éviter la descente aux enfers. C’est donc plutôt en bas du classement que se joue le vrai championnat. La menace pèse sur Patronage Sainte-Anne (15 points), l’AS Cheminots (18 points), AS JUK (20 points) et CARA (21 points).
Ce qui inquiète présentement, c’est la situation du Patronage Sainte-Anne. Cette équipe n’est plus ce giron de joueurs talentueux. Elle n’accroche plus, n’envoûte plus les gradins et a cessé de faire peur. Au rythme où vont les choses, elle va descendre et, peut-être, disparaître comme l’ont été AS Bantou, Standard, Télé-Sport, CS Négro, etc. C’est le moment de se demander où sont passés les dirigeants dévoués, généreux et imaginatifs d’antan ? Parce que ceux d’aujourd’hui seraient incapables de sauver le navire qui prend eau de toutes parts.

Jean ZENGABIO