Organisé sous le thème : ‘’ Officiers de la Force publique, harmonisons notre méthodologie d’instruction des personnels en Droit international humanitaire (DIH) et en Droit international des Droits de l’Homme (DIDH) pour une meilleure protection de notre éthique collective’’, le séminaire de formation de base des instructeurs de la Force publique sur le droit des conflits armés s’est déroulé du 3 au 7 octobre 2022, à l’Académie militaire Marien Ngouabi à Brazzaville. Sous le patronage du général de division Guy-Blanchard Okoï, Chef d’Etat-major général des Forces armées congolaises (FAC), représentant le ministre de la Défense nationale.

Ce séminaire a permis de donner une formation qualifiante aux quarante-cinq officiers participants de la Force publique (policiers, gendarmes et militaires), pour devenir des instructeurs en DIH et en DIDH, mais aussi notamment, d’harmoniser la méthodologie de l’instruction opérationnelle de la Force publique en ces Droits.
Selon le général Guy-Blanchard Okoï, le besoin d’uniformiser et d’harmoniser l’enseignement a conduit le ministère en charge de la Défense et de l’Intérieur à initier cette rencontre. «Destiné aux officiers, ce séminaire avait pour ambition de former les instructeurs en DIH et DIDH qui prendront à leur tour le relais pour transmettre les connaissances acquises aux personnels des unités et des Forces», a-t-il dit.
Le colonel Jean-Clément Kouamba Beat, vice-président du comité technique permanent de diffusion du DIH et du DIDH, président de la commission d’organisation de ce séminaire, a affirmé : «A l’issue de la formation, les participants doivent devenir les promoteurs de la connaissance pratique du DIH et du DIDH auprès des autres personnels de la Force publique; être respectueux du DIH et du DIDH dans l’accomplissement de toutes les missions ; de contribuer aux changements remarquables des aptitudes, des comportements des agents de la Force publique vis-à-vis de la population… ».
Cette formation est l’œuvre de la Force publique, en partenariat avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont le délégué était présent, ainsi que les membres du commandement de la Force publique.
A rappeler que le Droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets de conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas, ou ne participent plus, directement ou activement aux hostilités, et restreint le choix des moyens et méthodes de guerre. Cependant, le Droit international des droits de l’Homme (DIDH) est un ensemble des règles internationales qui affirment les droits et la dignité de tous les êtres humains, femmes, hommes et enfants, sans discrimination. Il s’est constitué progressivement après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, et est aujourd’hui appuyé par plusieurs instruments universels et régionaux.

Alain-Patrick MASSAMBA