La Direction générale des impôts et du domaine (DGID) a bénéficié d’une étude sur l’audit fiscal du secteur forestier. Elle met en relief les faiblesses et les points névralgiques du système actuel. Les 13 et 14 octobre derniers s’est tenu l’atelier d’information, de sensibilisation et d’échanges d’expériences des parties prenantes en vue de la mise en œuvre des recommandations de l’audit fiscal du secteur forestier. C’est Ludovic Itoua, directeur général des impôts et du domaine (DGID), qui a ouvert les travaux de cet atelier, organisé par le Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP).

L’atelier a réuni les directions générales forestières, des impôts et des domaines, des douanes et des droits indirects. Durant deux jours, les séminaristes ont été sensibilisés sur les enjeux majeurs, les amendements et apports constructifs pour préparer l’administration fiscale à prendre la main en matière de connaissances des essences forestières,
Noël Kouadzo, consultant international, a relevé que dans un premier temps, il était important pour la mise en œuvre des recommandations, de mettre en place une équipe technique. Les participants ont également suivi la présentation de l’étude et les formations nécessaires pour compléter les résultats obtenus.
La politique fiscale dans un pays, a déclaré Ludovic Itoua, reste un maillon essentiel des ressources qui contribuent au budget de l’Etat. Elle est un des outils majeurs de souveraineté pour bâtir une économie forte capable de faire face aux nombreux besoins de développement. «Parmi les ressources naturelles devant contribuer de façon substantielle et durable à cet objectif de développement, figure le bassin forestier, l’écosystème forestier représentant 65% du territoire national, regroupant une importante réserve de bois de production et d’autres produits ligneux et non ligneux. Malheureusement, il y contribue faiblement», a-t-il dit.
«Nos recettes sont collectées par trois administrations: le service technique qui est fait par l’économie forestière, la liquidation des taxes qui doit être faite par l’administration fiscale et l’encaissement des recettes par le trésor public. Depuis que notre système fonctionne, l’administration fiscale a été comme mise à l’écart parce que ne disposant pas de technicien du domaine forestier. Cet atelier a consisté à réinsérer, à projeter une réinsertion de l’administration fiscale dans la chaîne de collecte de recette forestière», a rappelé Frederic Ngolélé, directeur des études et de la prévision à la DGID, clôturant l’atelier.

A. N’K-K