Cofinancé par la Banque mondiale et le Congo, le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), relevant du ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi a changé de siège à Brazzaville depuis le 9 janvier 2021. Il n’est plus au camp de l’ex-Télévision Congo à Bacongo, mais au Plateau des 15 ans, à Moungali.

Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes a visité le nouveau siège le 16 janvier dernier.
La délocalisation se justifie d’une part, par l’amplification des activités du projet marquée par l’introduction d’un fonds compétitif dont l’objectif est de soutenir et de financer directement les initiatives entrepreneuriales présentées par les jeunes formés dans le cadre du «projet parent» et les jeunes qui seront formés pendant la 3e cohorte. Et d’autre part, par le recrutement d’un personnel additionnel.
De manière spécifique, ce financement permettra de mettre en place le dispositif national de certification des parcours qualifiants; de lancer la collecte des candidatures de la 3e cohorte des jeunes vulnérables âgés de 16 à 39 ans à Brazzaville et à Pointe-Noire ainsi que de placer les jeunes sélectionnés, à l’issue du traitement des données de cette cohorte, en situation d’apprentissage auprès des maîtres artisans pour les uns, et dans les centres de formation pour les autres, au cours du deuxième semestre de cette année..
Le nouveau siège est l’expression d’une grande ambition: celle d’amplifier le projet en le transformant progressivement en un programme national et pluriannuel de développement des compétences pour l’employabilité, a dit Léonard Auxence Okombi, coordonnateur du projet. Il devrait, à terme, couvrir tous les départements du pays et constituer l’un des piliers fondamentaux du développement du capital humain au Congo. «L’accord de prêt du financement additionnel dont nous venons de bénéficier va être ratifié sous peu par le Parlement pour permettre la mise en œuvre de quelque chose de très important, c’est un fonds compétitif, parce que former c’est bien, mais appuyer et accompagner, c’est mieux. Le PDCE est pour le ministère un laboratoire d’expérimentation qui lui permettra d’avoir des outils», a expliqué le coordonnateur du projet.
Ce financement additionnel a permis l’ajout de plusieurs filières de formation. «Nous comptons former plus de 4.000 jeunes entre 2021 et 2023, période d’implémentation du projet», a-t-il indiqué.
A propos des critères d’éligibilité au PDCE dans le processus de sélection des jeunes, L. Auxence Okombi a soutenu qu’il y a en premier des campagnes de sensibilisation. Ceux qui remplissent les conditions d’âge et de non scolarisation seront regroupés dans un système statistique qui permettra de faire un tirage au sort avec la Banque mondiale. «Nous avons une cellule de plainte pour toutes les revendications au cas où un postulant se sentirait lésé», a-t-il assuré.
Saluant le partenariat Banque mondiale-Congo, le ministre de l’Enseignement technique a qualifié le PDCE de véritable miroir aussi bien pour le ministère que pour la Banque mondiale en ce qui concerne le développement des compétences. «Pour bien travailler il faut être dans un cadre adéquat et je suis heureux de visiter ce nouveau local qui correspond aux normes attendues dans le cadre de la gestion des projets», a déclaré Nicéphore Fylla.
Signé depuis 2014, le PDCE a bénéficié d’un financement additionnel de 8 milliards F.CFA 250 millions F.CFA (15 millions dollars américains). Ce financement permettra d’atteindre l’objectif de développement du projet qui consiste à accroître les compétences professionnelles et entrepreneuriales des jeunes vulnérables, en mettant un accent sur les filles, afin d’améliorer leur insertion sur le marché du travail et leurs revenus.

Esperancia
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