Dans le but de promouvoir la coopération Nord-Sud et le développement de l’entrepreneuriat féminin au Congo et en Afrique toute entière, la Chambre nationale des femmes cheffes d’entreprises et entrepreneures du Congo (CNFCEEC) a organisé du 16 au 17 septembre 2024 à Brazzaville, la 1ère édition du forum économique des femmes entrepreneures sur les journées de l’entrepreneuriat coopératif.

Placé sous le thème: «L’inclusion et le développement de l’entrepreneuriat féminin», ce forum s’est déroulé sous l’égide de Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des Petites, moyennes entreprises et de l’artisanat, représentant la première dame Antoinette Sasou-Nguesso, en présence de sa collègue Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, et de Flavie Lombo, présidente fondatrice de CNFCEEC.
Les journées de l’entrepreneuriat coopératif ont connu la participation des femmes entrepreneures nationales ainsi que les partenaires étrangers ou internationaux, ayant des responsabilités dans des entreprises.

Les organisatrices et les ministres

Le premier panel a eu pour thème: «Le développement d’une politique régionale des PME et PMI féminines, pertinence et défis de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)». Il a été exposé par Jacqueline Lydia Mikolo, ministre en charge des Petites, moyennes entreprises, Guy Gervais Bouanga, expert stratégique en management et développement, Stéphane Tiki, porte-parole des acteurs du développement du groupe France, du patronat francophone et de Annick Patricia Mongo, directrice générale de l’Agence de promotion des investissements du Congo. Les conférenciers ont souligné qu’au niveau de la ZLECAF, le développement commencera par les PME et les femmes ont une place majeure pour tenir ce volet. «Le principe c’est avoir la compétitivité de votre structure PME. Les échanges entre Africains sont autour de 15 %. Nos pays doivent renforcer la coopération des échanges. La ZLECAF c’est la compétitivité des entreprises», a indiqué Guy Gervais Bouanga.
Pour Lydia Mikolo, la ZLECAF ne se fera pas sans les entrepreneurs et les artisans. «Toute la dynamique c’est de s’assurer qu’il y ait un dialogue permanent entre les pouvoirs publics et les entreprises pour que nous puissions avoir une feuille de route commune pour aller vers la zone de libre-échange. La ZLECAF, c’est se formaliser, s’informer, avoir une stratégie pour son entreprise dans le but de viser les marchés qui vont au-delà de son propre pays», a-t-elle dit.
A l’ouverture du forum, Flavie Lombo a souligné que la CNFCEEC vise à promouvoir l’action, l’entrepreneuriat et le leadership féminin par une autonomisation structurée, normée et durable. Elle est ouverte aux femmes exerçant une activité génératrice de revenus, ayant des responsabilités dans des entreprises. Ses principaux objectifs, au-delà de la sensibilisation, à travers l’orientation pédagogique et professionnel, sont de valoriser les talents, adresser et influencer les performances et les ambitions, vecteurs de changements structurels dans l’environnement des affaires.
La fondatrice de CNFCEEC a reconnu que face aux changements que connaît le monde et surtout à l’absence d’un réseau professionnel aussi influent que celui des hommes, les femmes dirigent désormais un tiers de toutes les entreprises de l’économie formelle à travers le monde. «Cependant, la majorité de celles qui opèrent dans les économies en développement et de transition sont de très petites ou micro-entreprises aux potentiels et croissants limités. Cependant, les législations et la réglementation sociétale et les normes sociales empêchent encore certaines femmes à la création d’entreprises. Tandis que des obstacles systémiques font que de nombreuses restent dans une posture de très petites entreprises, préférant l’économie informelle et ou de subsistance, un frais à la structuration de revenus maîtrisés et d’une gestion personnelle voire familiales organisées, limitant ainsi leurs possibilités d’autonomisation», a-t-elle affirmé.
Intervenant en virtuel, le Dr Harbeen Arora Rai, présidente fondatrice des femmes leaders G100, a affirmé que la création du forum économique des femmes va bien au-delà, car elle ne concerne pas uniquement les femmes, mais il s’agit de la vision de ces femmes qui veillent à ce que le monde soit uni de par leurs échanges.
A.NK-K