Décédée le 5 avril dernier à Paris, en France, Edith Seye Bena Mikolo, fille de l’ancien ministre, ancien sénateur Justin Mikolo-Kinzounzi et grande sœur de la ministre Jacqueline Lydia Mikolo a été portée en terre jeudi 13 avril 2023 à Mouyondzi sur sa terre natale, dans le département de la Bouenza. Elle a succombé dans la semaine pascale après une longue maladie. Son inhumation a eu lieu dans la stricte intimité au domicile familial de Moubombo.
Les obsèques d’Edith Seye Bena Mikolo ont drainé des foules à Mouyondzi, venues des quatre coins du Congo et de l’étranger. Le recueillement s’est déroulé aux sons et rythme du terroir interprétés par le groupe tradi-moderne Kilomb’Kia Mpala. Entre autres, on a vu défiler: officiels; cadres et agents du ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat et de celui de la Santé et de la population; élus locaux de la Bouenza et du Niari; la Fédération Bouenza et les Comités PCT Mouyondzi et Poto-Poto (Brazzaville); les représentants d’autres formations politiques. Mais aussi, les associations MTR Mbong’Baatu et Kiyengi auxquelles appartenait la défunte; le Conseil consultatif des sages de Mouyondzi et de Dolisie; les enfants du quartier chic de Makélékélé à Brazzaville; la Force montante congolaise (FMC).
Autre temps fort de la cérémonie: le culte œcuménique concélébré par le pasteur Jean Claude Moundélé, représentant de l’Eglise évangélique du Congo (EEC) à Mouyondzi et l’abbé Ghislain Ngamouna, curé de la paroisse Saint Charles Lwanga de Mouyondzi qui a bien connu la défunte. Il a commenté la Parole de Dieu tirée de la lettre de Saint Paul apôtre aux Romains (Rm 8,10-16). Puis, Karine Noëlle Mouketo Mikolo, l’une des sœurs de la disparue a lu sa biographie.
Première femme ingénieur dans le domaine pétrolier au Congo, Edith Seye Bena Mikolo était agent de la Congolaise de raffinage (CORAF), et a été décorée pour les services rendus à la nation. Troisième d’une fratrie de neuf enfants, elle est née le 23 septembre 1965 à Brazzaville.
Avant son évacuation sanitaire en France, elle avait été admise à l’hôpital de référence de Makélékélé à Brazzaville que dirigeait sa sœur le Dr Annick Berthe Hemse Mikolo, puis dans une clinique de la place.
Plusieurs personnalités ont fait le déplacement de Mouyondzi pour assister aux funérailles d’Edith Seye Bena Mikolo. Parmi elles, Mgr Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi; Jules Monkala Tchoumou, préfet de la Bouenza; Martin Mbéri, secrétaire permanent du Conseil national du dialogue; Rigobert Maboundou, ancien ministre; les députés et sénateurs dont Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou du bureau de l’Assemblée nationale; Joseph Yedikissa Dadié du bureau du Sénat et Kaya Magane; le juge suprême du tribunal de grande instance de Brazzaville. On a noté également la présence des autorités locales.
C’est Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat qui a ramené la dépouille de sa grande au Congo, le 9 avril à Pointe-Noire, où elle a été déposée à la morgue. Une veillée mortuaire a été organisée au domicile de la défunte au quartier Songolo. Le 12 avril, le cortège funèbre a quitté Pointe-Noire pour Mouyondzi, après avoir été salué par le Conseil consultatif des sages des pays de Mouyondzi, originaires de Kingoue, Mabombo, Mouyondzi, Tsiaki, Yamba.
Femme leader, membre du Parti congolais du travail (PCT), Edith Seye Bena Mikolo repose désormais au village Moubombo, à Mouyondzi.

Aristide Ghislain NGOUMA