Le feuilleton de la fraude pendant les inscriptions au baccalauréat, le diplôme qui ouvre les portes de l’université, se poursuit en République gabonaise. Pour avoir fourni des faux bulletins de notes ou avoir soudoyé des agents pour s’inscrire sans dossiers, les élèves radiés de la liste des candidats au baccalauréat, s’emploient bec et ongle, à solliciter l’indulgence des autorités pour leur permettre de prendre part à l’examen du baccalauréat qui débutera jeudi 20 août prochain.

Pour obtenir les faveurs du Gouvernement, une vingtaine de candidats de Libreville la capitale politique, ont entamé une grève de faim dans l’enceinte du ministère de l’Education nationale où ils passent nuit en plein air. Ils ont reçu le soutien de la fédération nationale des parents d’élèves de ce pays. Certains parmi eux en appellent à la bienveillance du ministre de tutelle et d’autres à l’extrême indulgence du président Ali Bongo Ondimba.
Les élèves se trouvant dans cette situation sont entre 400 et 700 selon certaines sources. Mais, la commission rogatoire qui a mené l’enquête, estime à près de 1500, les candidats qui se sont fait inscrire avec des faux bulletins de notes au Bac et au Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Auprès des enquêteurs, nombre sont des élèves qui ont affirmé avoir fabriqué ces faux bulletins dans les quartiers, d’autres les ont achetés dans les établissements privés. D’autres encore ont versé la bagatelle de 150 000 FCFA auprès des agents en charge des inscriptions, pour être enrôlés dans les listes, sans dossier.
Les sanctions n’ont pas tardé: plusieurs élèves sont radiés de la liste, des lycées privés fermés définitivement, plusieurs chefs d’établissements interdits de fonctionner pour une durée de cinq ans.
A rappeler que les 30 000 candidats inscrits officiellement débuteront leur examen du Baccalauréat le jeudi 20 août prochain.

Gaule D’AMBERT