Contrariés par l’affaire de tentative de coup d’Etat dirigé par quelques éléments de la garde républicaine en 2019, cinq agents de la gendarmerie ont été relaxés de la prison centrale de Libreville. Deux mois après leur sortie de prison, ils réclament leur réhabilitation ainsi que leurs salaires qui ont été coupés, il y a 30 mois. Les proches de ces gendarmes réunis récemment en collectif sollicitent les faveurs du président Ali Ben Bongo Ondimba.
Du fait de leur statut de militaires, les cinq gendarmes ne sont pas autorisés à s’exprimer à travers les médias. C’est la présidente du collectif des parents, Yolonde Avomo, qui revêt le costume de porte-voix. Elle dépeint un tableau sombre pour ces agents de la force de défense. «Ils vivent misérablement. Ce sont des pères de famille, ce sont des piliers de leur famille. Si un pilier ne parvient pas à s’acheter un bout de pain, qui va acheter ce bout de pain à la famille?», s’est-elle interrogée.
Ces gendarmes montaient la garde à la maison de la radio le 7 janvier 2019, quand dans les premières heures de la matinée un commando des éléments de la garde républicaine les tient en respect. Les gendarmes avaient été forcés à coopérer. L’un d’eux sera même exécuté dans l’assaut en tenant compte de déjouer le coup d’Etat. Arrêtés puis écroués, les cinq survivants de cet assaut ont passé 29 mois en prison avant d’être déclarés non coupables par une cour martiale.
Selon la présidente du collectif des parents, ces gendarmes se sentent oubliés. «Ces enfants demandent que le président saisisse la gendarmerie…et tout ce qu’il faut pour qu’ils soient réintégrés et que leurs 30 mois de salaire soient payés», a-t-elle fait savoir. Le collectif estime que la culpabilité des gendarmes n’ayant pas été prouvée, il est tout simplement inadmissible de voir ces innocents croupir dans la plus terrible indigence.

Gaule D’AMBERT