Pays comptant parmi les cinq qui composent la région du G5 Sahel avec le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad a annoncé le 21 août diviser de moitié ses effectifs combattant au sein de cette région du continent, dans la zone dite «des trois frontières» située entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

«On a redéployé au Tchad 600 hommes en accord avec les forces du G5 Sahel. Il s’agit d’un redéploiement stratégique pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes», a affirmé Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement.

Un contingent de 1 200 soldats tchadiens avait été déployé dans cette zone sous le défunt maréchal Idriss Déby Itno, pour lutter contre les groupes djihadistes, dans le cadre de la force multinationale du G5 Sahel, groupe de cinq pays sahéliens, qui s’efforcent, depuis 2017, de coopérer dans le cadre de cette lutte.

La zone «des trois frontières» est, avec le centre du Mali, la plus touchée par les attaques djihadistes commises par des groupes notamment affiliés à Al-Qaida ou à l’organisation Etat islamique au grand Sahara. Les morts, civils comme militaires, s’y comptent par milliers. La dernière attaque, samedi, contre un village de cette zone au Niger a fait une dizaine de morts parmi des civils. Lundi, une autre attaque avait fait 37 morts.