Sauf impondérable, l’élection présidentielle qui mettra fin à la transition issue du coup d’Etat ayant mis un terme aux 56 ans de règne des Bongo sur le Gabon, aura lieu en août 2025. Peu avant cette élection majeure, les Gabonais seront convoqués à voter pour une nouvelle Constitution. Le projet du futur texte fondamental qui régira ce pays pétrolier de l’Afrique centrale a été récemment remis au président de transition Brice Clotaire Oligui Nguema lors d’une cérémonie officielle au Palais présidentiel.
Avant de remettre le projet au président de transition, la ministre chargée de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué, a procédé à un résumé des principaux changements prévus par la Loi fondamentale du pays qui sera soumise à référendum avant fin 2024.
Pour la ministre de la Réforme des institutions, la future Constitution prévoit un régime présidentiel. Le poste de Premier ministre est supprimé. Le président de la République sera élu pour un mandat de 7 ans renouvelable une seule fois. Tout président en exercice qui tenterait de réviser ces dispositions se rendrait désormais coupable de haute trahison. Le candidat à l’élection présidentielle doit avoir ses parents nés au Gabon. Le président peut dissoudre le Parlement. Les députés et sénateurs à leur tour, peuvent destituer le président de la République pour haute trahison.
Le projet élève au rang de héros les militaires qui ont renversé le régime des Bongo. Ces militaires bénéficieront d’une loi d’amnistie.
Par ailleurs, le projet consacre le mariage comme étant l’union entre deux personnes de sexes opposés.
Gaule D’AMBERT