Dans la région d’Agadez, le massif de l’Aïr a été frappé par des pluies diluviennes et des inondations mardi 26 août 2024. Les images diffusées par des chaînes de télévision montrent des villages submergés par un immense torrent de boue et des habitations en argile complètement détruites. Les autorités n’ont pas encore communiqué de bilan après ces inondations. Les eaux se sont retirées, mais les habitants se trouvent désormais dans le plus grand dénuement et attendent une aide extérieure.

Dans le village d’Elmecki, à une centaine de kilomètres au Nord d’Agadez, les rivières Egharghar et Enama sont sorties de leur lit en quelques heures. Les habitants, réfugiés sur les reliefs au-dessus du village, n’ont pu qu’observer la catastrophe, impuissants.
D’après le pharmacien Ibrahima Issighid Saidi: «L’eau a voulu massacrer tout le village. On a décidé d’évacuer les petits enfants, les femmes et les autres personnes âgées, se déplacer vers les roches, monter dans les montagnes. Nous ne pouvons rien faire, juste se mettre à l’abri et prier Dieu de nous protéger. Cela, on va l’enregistrer dans notre légende de vie, on ne peut jamais l’oublier. Tous les biens des gens sont partis, donc présentement, on a besoin d’aide».
«Les plus anciens du village d’Elmecki n’avaient jamais vu une telle inondation. A une cinquantaine de kilomètres plus à l’Est, les habitants de Tabelot ont également été surpris par la montée des eaux. Les jardins ont été emportés. Leur jardinage, c’est leur moyen de survie, donc ils ont été emportés, ensablés. Les gens ont perdu des animaux, leurs habitations», c’est la désolation, ont témoigné des habitants de Tabelot.
Selon les autorités nigériennes, «aucune région du pays n’a été épargnée par les inondations, ni même la capitale Niamey. Elles ont fait 217 morts à travers le pays».
Alain-Patrick MASSAMBA