César Ndzota a été élu à la tête de la Fédération congolaise de handball (FECOHAND), samedi 19 décembre 2020, au terme d’une assemblée générale controversée et marquée par des contestations et une interprétation divergente de la motion de «déchéance» contre l’équipe fédérale sortante qui a brillé par son absence. Le président sortant, le député Jean-Claude Ibovi, avait affaire à forte partie. D’abord, il devait affronter le colonel Guy Jonas Tsiba. Ensuite il se retrouvait face à un troisième candidat, César Ndzota, un autre colonel mais retraité et premier vice-président démissionnaire de son équipe fédérale. Puis il a été poussé contre son gré à se conformer aux statuts de la Fédération qui l’obligent à convoquer préalablement un congrès de travail avant d’aller à l’assemblée générale élective.
Surprise : le jour J, Jean-Claude Ibovi et l’ensemble de son comité, attendus pour déposer leur mandat, ont séché en bloc les assises supervisées par Soumana Kouyaté, le délégué malien de la Fédération internationale (IHF) et de la Confédération africaine (CAHB). Du jamais vu dans l’histoire des assemblées générales électives au Congo ! Leur absence a conduit les participants d’adopter à leur encontre une motion de «déchéance» et de tenir dans la foulée l’assemblée élective. Une décision prise à l’unanimité par la majorité des présidents des Ligues départementales.
Ce n’était pas l’unique surprise. Alors que les deux camps restés en lice avaient réussi à écarter Jean-Claude Ibovi de la course, leur coalition, scellée « pour des raisons purement électorales» pour paraphraser un analyste, a fini par voler en éclats. En effet, les partisans du candidat Tsiba ont tenté de récuser la candidature de César Ndzota. Ils tenaient à peu près le raisonnement ci-après : dès lors que la motion de déchéance contre l’ancien bureau a été votée, César Ndzota qui en faisait partie ne peut plus être éligible, bien qu’ayant entre-temps démissionné. Mais ayant échoué dans leur tentative, ils ont vidé la salle sans autre forme de procès. Il n’y avait donc plus de suspense, d’où l’élection sans surprise du colonel à la retraite.
Le nouveau président de la FECOHAND, César Ndzota, s’est aussitôt engagé, entre autres, à rassembler d’abord toute la famille du handball déchirée par les interminables querelles, ensuite à développer la formation tous azimuts et travailler pour l’élargissement de la base. Reste à voir si les résultats seront au rendez-vous pour une discipline qui a perdu beaucoup de son lustre d’antan.

Guy-Saturnin
MAHOUNGOU