Son récent séjour à Dolisie a offert à l’un de nos collaborateurs, l’opportunité d’une rencontre avec le président de la Ligue départementale de handball du Niari depuis juillet 2019, Jonathan Bangola. Il l’a interrogé sur son bilan à la tête de cette instance et sur l’avenir de la discipline dans le département. Entretien.
*Monsieur le président, quelle lecture faites-vous de votre bilan?
**Mon bilan est mi- figue et mi-raisin. L’activité sportive au Niari en matière de hand-ball est en baisse. Pour l’heure, nous avons recensé que six équipes qui, d’ailleurs, ne fonctionnent presque pas trop bien. Il y a un mois, nous avions encore demandé aux équipes de tenir leur assemblée générale, afin que nous puissions connaître leurs vrais dirigeants. Cette activité est en train de se poursuivre. A ce jour, il nous reste deux ou trois équipes qui vont tenir, sous peu, leur assemblée générale. C’est à partir de ce moment que nous allons regarder comment organiser les compétitions aussi bien au niveau local que dans les districts.

*Au regard de ce que vous dites, peut-on conclure que pour l’heure le handball ne se pratique plus à Dolisie ?
**Au plan de l’organisation des compétitions, rien ne se fait encore, mais suite à la levée de certaines mesures barrières par le Gouvernement liées à la pandémie de COVID 19, chaque dimanche matin certaines équipes se retrouvent maintenant au ‘’Stade Cheminots’’, pour des entraînements de maintien. Mais, je dis que ce ne sont pas des compétitions au sens propre du terme. Il y a aussi que notre jeunesse ne se donne plus au sport comme jadis, à l’époque des grands joueurs qui ont fait la fierté du handball du Niari, comme les Makino ‘’Wello’’, Daniel Mvoula, Michel Mouelé, ‘’Bizos’’, ‘’Mendif’’, ‘’Dermo’’, ‘’Teimbert’’, Abelengue, la liste n’est pas exhaustive. Les jeunes s’adonnent plus à des activités nocives telles la drogue, l’alcool, la cigarette et les bagarres. Pour tout dire, le handball ne se pratique presque plus à Dolisie.

*Au regard de ce tableau triste, quel conseil donnez-vous à cette jeunesse en perte de vitesse?
**Il y a beaucoup de choses à dire à cette jeunesse. Le chef de l’Etat, un grand sportif, a émaillé le pays d’infrastructures sportives mais, il nous manque des sponsors. Les dirigeants des équipes, malgré leur bonne volonté, manquent de moyens financiers. Les équipes ne fonctionnent plus comme une association qui vit des cotisations de ses membres. Une fois élu président, toute l’équipe est scotchée dans sa poche. Or, un seul doigt ne lave pas la figure, dit un adage de chez nous. La crise aidant, l’Etat devrait trouver des mécanismes pour subventionner les équipes. Il y a certains jeunes qui veulent pratiquer le handball mais…

*Que dites-vous en guise de conclusion ?
**C’est une grande joie pour moi que vous veniez vers nous pour découvrir à travers vos recherches, les efforts que nous sommes en train de faire pour faire survivre tant soi peu le handball à Dolisie, ce, malgré nos faibles moyens.

Equateur Denis NGUIMBI