Prélude à la commémoration de la Journée internationale des personnes vivant avec handicap, célébrée le 3 décembre de tous les ans, le Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap (CCPVH) que dirige Jean De Dieu Ngoma, a organisé une journée dénommée: «Rencontre pour une culture partagée sur les expériences avec les enfants déficients intellectuels». Objectif: permettre aux gestionnaires des écoles spéciales de Brazzaville, aux parents d’élèves déficients intellectuels d’être édifiés sur le concept de la déficience intellectuelle, mais surtout de formuler des recommandations sur les préoccupations qui sont les leurs. C’était mardi 30 novembre 2021, à l’école Case Emile Rives I à Brazzaville.
Le directeur promoteur de cette école spéciale, Oniangué Menga, a présenté à l’assistance les maux qui minent son bon fonctionnement et lancé un SOS. Entre autres la difficulté de payer les encadreurs et le loyer; le manque de matériels didactiques ainsi que le manque de subvention de la part du ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, etc. «Nous voulons que les gens nous viennent en aide financièrement et matériellement. Les parents de nos élèves sont en majorité des démunis, ils ne sont pas en mesure de payer la scolarité de leurs enfants. Nos enfants ont besoin d’apprendre un métier, la couture et la coiffure pour les filles, la menuiserie et la soudure pour les garçons, mais malheureusement, nous n’avons pas d’aides», a-t-il dit.
Ces doléances ont été bien reçues par le secrétaire permanent du CCPVH, Jean De Dieu Ngoma, qui a promis de les relayer auprès de l’Etat. «Nous avons pour mission de donner des avis sur la situation et la condition de la personne vivant avec handicap pour que des solutions soient trouvées. Mais, nous ne pouvons pas donner un avis depuis nos bureaux. Il est toujours intéressant de se rendre compte de la réalité. Nous avions entendu parler de cette école spéciale Emile Rives, il était question que nous puissions voir ce qui se passe, et comment ça se passe. Nous allons prendre le relais pour transmettre toutes ces doléances aux autorités habilitées», a-t-il rassuré. Avant de poursuivre: «Il y a beaucoup de difficultés qui se posent à ce niveau-là, mais nous avons pensé que notre mission est d’écouter et également de faire des propositions au niveau de l’Etat sur ce que je constate. J’ai entendu le directeur de l’école parler, aucune autorité n’a pris l’initiative de venir leur rendre visite, en dépit du fait que plusieurs correspondances ont été envoyées au niveau du ministère de l’Enseignement primaire et au niveau même des autorités locales», a-t-il déploré, en appréciant le travail et les efforts fournis par les animateurs de cette école.
L’assistance a suivi, pendant cette rencontre, un film sur les problèmes sociaux divers rencontrés par les personnes vivant avec handicap, notamment les déficients intellectuels.
Le secrétaire permanent du CCPVH, qui avait à ses côtés Armand Guy Richard Ndinga Okossa, secrétaire adjoint, et Johny Chancel Ngamouana, trésorier du CCPVH n’était pas venu les mains vides. Il a remis, à titre symbolique, un présent à cet établissement crée en 2013 (à l’image de l’école spéciale de Moungali fondée par la Sr Marguerite Tiberghien). Cet établissement compte 225 élèves en cette année scolaire 2021-2022, et sa vocation est de former les enfants déficients intellectuels.

A.P.M.