La dynamique nationale de la coalition plus 2030 a tenu du 22 au 23 décembre 2021 son assemblée générale à la Maison de la société civile, à Brazzaville. Après la constitutive du 1er avril 2021, qui a permis d’adopter les documents fondamentaux; cette assemblée générale a eu pour but d’apprécier la situation de l’an 2021, de valider le rapport annuel et les nouvelles adhésions et d’élaborer le plan d’action pour 2022.

Les travaux, placés sous la conduite de Patrick Juvet Olebaka, coordonnateur de la coalition plus 2030, un groupement d’organisations des personnes vivant avec handicap, se sont déroulés en présence de Donatien Ibassa, membre de la coalition, coordonnateur du Projet d’appui à la consolidation de la dynamique nationale coalition plus 2030.
Selon les conclusions de l’assemblée, en 2022 La dynamique nationale coalition plus 2030 aspire à sa consolidation en vue de favoriser le travail d’ensemble par des modes de gouvernance transparents et un partage des responsabilités. Ainsi, la coalition aura entre autres missions d’amener les pouvoirs publics à créer et à appliquer une législation spéciale relative à la protection, à la formation et à l’emploi des personnes handicapées. Il sera aussi question de renforcer la capacité des associations membres à réaliser leur programme pour l’égalité des chances.
Les objectifs sont, entre autres de renforcer l’ancrage des Organisations de la société civile (OSC), membres de la dynamique nationale coalition plus 2030, avec les communautés et de veiller à la protection des droits des personnes vivant avec handicap au Congo. Pour Donatien Ibassa, «la notion d’handicap a évolué. Aujourd’hui, nous avons des catégories de handicaps qui sont reconnues par les instruments juridiques internationaux et nationaux. Malheureusement, il y a des catégories de handicaps qui ne sont pas encore reconnues. Vous avez par exemple des enfants qu’on appelle abusivement ‘’les zinzins’’ qui font des gestes sans le vouloir. Ils ont du mal à être encadrés, élevés et éduqués. Cette catégorie de handicap n’est pas toujours reconnue par la loi du 22 avril 1992. A ce jour, beaucoup de handicaps ne sont pas pris en compte par notre Gouvernement.»
A signaler que depuis bientôt 30 ans la loi 009/92 n’a pas eu des textes d’application. Elle est dépassée, donc vétuste au regard de l’évolution du droit international. Il y a la Convention internationale des droits des personnes handicapées. Il faut donc harmoniser cette loi, car il y a la loi de type africain sur le handicap qui exige que tous les Africains s’y conforment.
A l’ouverture des travaux, Patrick Juvet Olebaka a déclaré: «Nous osons croire que cette assemblée générale ne manquera pas d’apporter une plus – value à la coalition plus 2030 en termes de perspectives SMART.»

Philippe BANZ