De nationalité congolaise, résidant en France, ancien Diable-Rouge et capitaine du Judo club Tchiapi à Pointe-Noire, la capitale économique congolaise, Marc Olivier Loufouma vient de participer, avec brio, au championnat du monde vétéran de judo. Joint au téléphone, il a bien voulu répondre à nos questions.
*Maître, avant toute chose, pouvez-vous nous dire comment vous êtes arrivé au judo?
**Je vivais chez ma tante qui, au regard de ma constitution physique imposante, a souhaité que je fasse les arts martiaux. Sans trop réfléchir, j’ai choisi le judo où on enseigne non le sens belliqueux, mais la mesure, l’humilité, le respect de la vie. Elle m’a acheté le judogi, communément appelé (kimono), et m’a inscrit au dojo de judo de Maître Pierre Makosso Tchiapi, dénommé Judo club Tchiapi), sis au n°449, avenue de l’Indépendance à Tié-Tié, le troisième arrondissement de la ville océane congolaise. Au fil des durs entrainements, j’ai excellé jusqu’à atteindre la sommité de l’art. Animé par le goût de l’aventure, je suis allé en Afrique du Sud où je me suis perfectionné de plus belle. J’y suis resté plus d’une décennie avant d’aller à Paris, en France, où je réside maintenant.

*Vous venez de prendre part au dernier championnat du monde des vétérans. Pouvez-vous nous en dire davantage?
**Je tiens à vous signaler que je suis le champion de France, dans la catégorie des moins 100 Kg. Eh bien ! J’ai représenté, à titre personnel, patriotisme oblige, le Congo au championnat du monde de judo des vétérans de plus de 30 ans, en Pologne. C’était du 8 au 11 septembre 2022. J’ai terminé 7e sur le tableau mondial, sachant que nous étions 18 judokas de plusieurs nationalités dans cette catégorie. Dès l’entame de la compétition, j’ai battu par K.O un Kazakh. Mais, suite à une erreur d’appréciation de l’arbitre, j’ai perdu le deuxième combat contre à un Géorgien. C’est lui qui a ralenti ma course vers ma première médaille mondiale. Ce dernier a perdu en demi-finale face à un Azerbaïdjanais.

*Pour terminer, maître, auriez-vous un conseil à donner aux judokas restés au pays ?
**Je commencerai par m’adresser au ministère des Sports, particulièrement au patron de ce département, il doit penser aux jeunes, en créant des activités sportives de loisirs dans tout le pays, afin de les occuper. Cela évitera, à coup sûr, tout le désordre causé par eux que nous suivons tous les jours dans les médias. Aux frères judokas, je vous dis qu’il faut croire à vos rêves. Quand on pratique le sport, il faut se fixer des objectifs, et tout faire pour les atteindre, quelles que soient les difficultés et les circonstances. Dans la vie, tout vient au point à celui qui croit et qui ose. En d’autres termes, aide-toi, le ciel t’aidera.

Propos recueillis par Equateur Denis NGUIMBI