Après quelques mois de vacances de son animateur, nous renouons avec cet espace réservé aux questions que bon nombre de férus du football se posent sur divers sujets. Jean-Michel Mbono ‘’Sorcier’’, véritable légende vivante du ballon rond congolais et africain, les a répertoriées et y répond, volontiers.
*Que dites-vous du Centre de formation de football de Brazzaville?
**Jean-Michel Mbono : Le football étant devenu profession et business, que la nécessité de création des centres de formation de football en est devenue un leitmotiv. Dans la société moderne, chaque club ou équipe doit s’appuyer sur son centre de formation pour pérenniser son avenir.
Au Congo, le Président de la République, chef de l’Etat, qui fait de l’avenir du football congolais sa préoccupation, a pris le taureau par les cornes. L’ouverture du centre de formation de football de Brazzaville, en ce qu’elle est interpellation à tous les sportifs et implication personnelle, en est la bonne illustration. D’ailleurs, le sacre des Diables-Rouges juniors à la CAN 2007 de cette catégorie, est la marque typique du travail perlé de ce Centre. Il s’agissait, d’un message fort donné par le Président de la République avec sa création. J’ai crû comprendre dans la démarche du chef de l’Etat une interpellation de sa part à tous les sportifs en leur disant, puisque vous n’arrivez pas à monter une structure qui permettrait d’encadrer nos jeunes footballeurs, je le mets à votre disposition et prenez-en soin pour nous former les meilleurs athlètes du pays en leur apportant votre savoir-faire. C’est maintenant à vous de faire vos preuves. Il ne faut pas seulement que ce centre de formation soit juste réservé pour jouer au football, mais une structure capable de donner à ces jeunes une issue dans la vie professionnelle après leur carrière de footballeur.
Cette œuvre grandiose, qui méritait d’être suivie, a cependant été estompée, sinon réduite au silence, faute de lisibilité. Aujourd’hui, le Centre de formation de football de Brazzaville n’est plus qu’une vue de l’esprit, puisque sa philosophie originelle est mise au rancart.
Il est donc urgent de rehausser les objectifs que le Chef de l’Etat s’était assignés dès le départ.
(A suivre)