Cet espace est réservé aux questions que bon nombre de férus du football congolais se posent sur divers sujets. Jean-Michel Mbono ‘’Sorcier’’, véritable légende vivante du ballon rond congolais et africain, les a répertoriées et y répond.
*Que pouvez-vous dire du bon encadrement de nos joueurs ?
*J.-M. MBONO : il est temps que les compétences remplacent le conformisme béat et la léthargie dans laquelle baignent nos dirigeants. Le charlatanisme doit céder la place à la rationalité footballistique. Que seul le mérite maintienne les êtres à leur poste. La question du bon encadrement de nos joueurs relève du bon sens et requiert un niveau élevé pour la cause. Il ne suffit pas de contester, mais de proposer, de faire des propositions concrètes pouvant améliorer la maison football.
En somme, le seul amour du football ne suffit plus aujourd’hui pour postuler une place dans les instances dirigeantes. Il faut plus que l’amour. Le football est au-delà de l’affectivité. Il a besoin des hommes, des intelligences pour l’élever à son véritable niveau. Au passage, nous ne devons pas perdre de vue que le ministère des Sports n’est pas le ministère des enseignants aux sports. Ceux-ci doivent dépendre de leur ministère de tutelle qu’est le ministère de l’Enseignement. Ils doivent exercer un métier d’enseignant aux sports dans les établissements scolaires. Le ministère des Sports doit avoir comme mission : l’organisation des fédérations, du Comité olympiques et les compétitions.
*Que pensez-vous du sponsoring des clubs ?
***J.-M. MBONO : Il faut faire voter une loi sur le sponsoring aux fins de voir les clubs directement sponsorisés. Pour crédibiliser cette démarche, envisager tout d’abord leur (les clubs) gestion par les mairies. Car, non seulement les collectivités publiques peuvent ramener un peu d’engouement clanique dans la vie de nos clubs et ramener les spectateurs dans les stades, mais elles peuvent également les imposer à certaines grosses structures capables d’y investir. Elles sont, par ailleurs, crédibles à tous les points de vue. D’ailleurs, partout en Occident, ce sont les mairies qui ont la gestion des clubs en main. Quitte à les vendre à certains hommes d’affaires. C’est ainsi qu’on pourrait rapidement les amener à investir dans la construction des stades privés, des centres, etc.
(A suivre)