En présence du secrétaire général de la ligue, Armand Youlou, la Ligue des jeunes souverainistes (LJS) a animé, il y a peu, à Brazzaville, une conférence-débat sur le thème: «Jeunesse et engagement politique: les enjeux».
Introduisant la conférence-débat, Neja Ngoudi de la LJS s’est inspiré de la Constitution du 25 novembre 2015 qui, en son article premier, stipule que la République du Congo est un État démocratique. Le pouvoir, a-t-il dit, est exercé par le peuple. Celui-ci est réparti en trois catégories, parmi lesquelles la jeunesse représentant près de la moitié de la population, soit 47% sur 100%. En d’autres termes, la jeunesse exprime lors des élections, plus de suffrages que les personnes âgées (adultes, vieux et vieillards). Aussi, a-t-il estimé nécessaire de rappeler, à cette conférence-débat, que la jeunesse détient à elle seule une grande partie du pouvoir démocratique. Elle se doit donc de prendre conscience des enjeux politiques, d’où tout l’intérêt de la rencontrer et de lui parler politique.
La jeunesse, selon Neja Ngoudi, victime parfois des manipulations politiques, est une proie et, elle ne prend conscience qu’au moment où elle n’a plus d’avenir. Subissant une éducation bâclée, et n’ayant point de culture générale solide, elle n’arrive pas à s’exprimer et à décider souverainement. Sous l’emprise du doute, elle hésite à s’engager en politique, se mettant ainsi en marge du patriotisme, a-t-il soutenu.
Présidente de la section jeunesse des ‘’Souverainistes’’, Jessica Saory Dingué Bétéké a édifié les participants sur les raisons qui poussent à s’engager en politique, par exemple le chômage endémique dont sont victimes les jeunes. Pour résoudre le chômage, a-t-elle indiqué, il faut d’abord et avant tout refonder le système éducatif, c’est-à-dire le performer en le professionnalisant. Elle a expliqué en outre aux jeunes le rôle d’un parti politique. Celui-ci, par-delà son statut d’association est un espace propice d’échanges sur des solutions pouvant permettre de relever les défis auxquels est confrontée la société. «Que ce soit dans les domaines de l’environnement, de l’éducation, de l’économie ou de la gouvernance, votre expertise, votre créativité et votre dynamisme sont des atouts inestimables. Vous êtes non seulement l’avenir, mais bien le présent de notre nation. Votre engagement dans les processus politiques est donc nécessaire pour construire des sociétés plus justes, plus équitables et plus durables», a-t-elle dit. Avant d’ajouter que cette conférence-débat n’est qu’une étape, car le chemin est long. «Nous devons maintenant passer à l’action et transformer ces discussions en résultats concrets. Je vous exhorte à poursuivre votre mobilisation, à continuer à faire entendre votre voix, à vous impliquer davantage dans la prise des décisions qui façonnent l’avenir de nos communautés. Ensemble, nous pouvons relever les défis auxquels nous sommes confrontés et bâtir un monde meilleur pour les générations futures. Continuons à travailler main dans la main, jeunes et adultes, pour faire de ce rêve une réalité… Continuons à avancer, ensemble, vers un avenir plus juste, plus équitable et plus durable», a-t-elle indiqué.
La présidente de la section jeunesse des «Souverainistes» a ainsi conclu sa communication: «La jeunesse n’a droit à aucun prétexte pour esquiver ses responsabilités. Elle doit s’engager pour surmonter les crises et trouver des solutions innovantes, car elle est l’espoir pour redresser ce pays de Tchicaya, d’Opangault et de Youlou qu’elle a reçu en héritage».
A l’issue de cette conférence-débat dont les panélistes ont été Saory Dingue Bétéké, présidente de la section jeunesse des «Souverainistes»; Yvon Mouanda, vice-président de la LJS; Henryal Moundongo, secrétaire à la communication du parti les souverainistes, les participants ont suivi le mot du président de leur parti, Dave Uphrem Mafoula, lu par Saory Dingue Bétéké. Mot qui a exhorté les jeunes à tenir ferme.

Viclaire MALONGA