L’humanité a célébré le 8 mars la Journée internationale de la femme sous le thème: «L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable». Au plan national, l’accent a été mis sur la représentativité des femmes aux fonctions administratives, politiques et électives.

Au Congo, plusieurs activités ont été organisées, parmi lesquelles une marche sportive débutée au rond-point de la République, ex CCF, des causeries-débats sur le thème national, animées par des responsables des associations féminines. Les membres de l’association Femmes fortes se sont retrouvés le 5 mars dernier à leur siège à Ouenzé, dans le 5e arrondissement, pour discuter des questions des droits des femmes.

Beaucoup de femmes ne l’ont pas encore compris, malheureusement
Beaucoup de femmes ne l’ont pas encore compris, malheureusement

Pour la présidente de cette association, la journée n’est pas synonyme de port de pagne. «La Journée internationale de la femme n’est pas seulement une journée où la femme doit se mettre en pagne, mais plutôt une journée où elle doit réfléchir sur ses droits et ses avancées», a-t-elle déclaré.
En lien avec cette journée, l’association Femmes Fortes prévoit plusieurs activités. Des conférences sur la problématique de l’égalité homme-femme, son intégration sur le plan politique…
En outre, l’Institut Français au Congo (IFC) et ses partenaires ont célébré la Journée sur le thème: «L’avenir est féministe». Au programme: une exposition des articles de mode et des produits bio, un atelier de maquillage et coiffure et une projection de documentaires de l’ONG Tosala et une comédie musicale ‘’Mbonguana‘’ de cette l’ONG.
En rappel, la Journée a été instituée par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1977. Elle est l’occasion de rassemblements à travers le monde et de faire un bilan sur les avancées des droits des femmes à travers le monde.

Droits des femmes, le Congo sur la bonne voie
En ce mois de la femme, le parlement congolais a adopté le projet de loi portant lutte contre les violences faites aux femmes. Cette loi traduit la volonté des pouvoirs publics de lutter contre les violences faites aux femmes. Elle détaille les mesures susceptibles de lutter contre toutes leurs formes, mesures allant de la prévention et la protection à la prise en charge des victimes, à la répression et aux poursuites contre les auteurs de ces actes. Ainsi, le projet de loi crée des infractions spéciales qui permettent de mieux réprimer certains agissements préjudiciables à la condition des femmes, jusque-là insuffisamment pris en compte par la loi pénale. Parmi les innovations majeures, voire révolutionnaires, contenues dans cette disposition juridique figurent des dispositions renforçant la protection des veuves dans le cadre des successions ouvertes en cas de décès de leur conjoint
La loi titrée Emilienne Mouébara est un cadeau inédit pour les congolaises, a dit la ministre de la femme Ines Nefer Bertille Ingani, livrant la déclaration du Gouvernement. «C’est l’occasion de renouveler notre reconnaissance au Président de la République Denis Sassou Nguesso pour son implication personnelle pour l’adoption de la loi Emilienne Mouébara en ce mois de la femme, un cadeau inédit à toutes les femmes du Congo et en hommage à titre posthume à toutes nos mamans qui se sont battues pour leurs droits et ont souvent été victimes de violences psychologiques, morales, physiques, etc»
La ministre de la Promotion de la femme a, à cet effet, appelé les femmes à franchir le cap en se présentant aux échéances électorales qui pointent à l’horizon. «La supériorité numérique des femmes au sein de la population congolaise soit 52% ne se reflète pas à tous les niveaux de la vie nationale. C’est pourquoi, à l’orée des élections législatives et locales, j’exhorte toutes les femmes éligibles à se positionner dans leurs circonscriptions électorales, car l’engagement personnel des femmes est indispensable si nous voulons surmonter les inégalités», a-t-elle dit.

E.M-O
et Juvincy BAMBI (Stagiaire)