«Leadership et participation des personnes handicapées pour construire un monde post COVID-19 inclusif, accessible et durable». Tel a été le thème de la célébration, vendredi 3 décembre 2021, de la Journée internationale des personnes handicapées instituée en 1992 par les Nations Unies.

Au Congo, cette commémoration a donné lieu à une déclaration du Gouvernement lue par Mme Irène Mboukou-Kimbatsa, ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire.
Selon les estimations, environ 15% de la population mondiale vit avec un handicap, soit plus d’un milliard de personnes. «Ces personnes se heurtent à de nombreux obstacles à l’inclusion qui les empêchent de jouir, comme les autres membres de la société, d’un accès équitable dans tous les domaines de l’éducation, de l’emploi, des transports et de la participation sociale et politique», a expliqué la ministre.
Elle a indiqué que les personnes handicapées comptent parmi les plus durement touchées par la crise liée à la COVID-19 dans le monde. «Déjà en temps normal, les personnes vivant avec handicap ont un faible accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi, bref à la vie sociale. Elles sont de ce fait exposées à un risque élevé de pauvreté, de violence, de négligence et comptent parmi les personnes les plus marginalisées dans les communautés touchées par la crise», a-t-elle relevé.
C’est pourquoi, «il est impérieux d’accroître l’accessibilité et de supprimer les obstacles juridiques, sociaux, économiques et autres, avec la participation active des personnes handicapées elles-mêmes et des organisations qui les représentent», a-t-elle poursuivi.
Pour la ministre, le monde ne doit plus exclure, mais plutôt inclure, «donc être inclusif». Raison pour laquelle, «la promotion de l’accessibilité, l’autonomisation des personnes vivant avec handicap et le renforcement des capacités nationales et des cadres institutionnels doivent intégrer la question du handicap à tous les niveaux décisionnels», a dit Mme Irène Mboukou-Kimbatsa.
Elle a rappelé les efforts déployés par le Congo en instituant le Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap. «Il s’agit là d’une avancée majeure, une initiative qui illustre inébranlable de notre pays de promouvoir le droit des personnes handicapées de participer à la vie publique et de créer ainsi une citoyenneté active et réduire les inégalités au sein de la société», a fait savoir la ministre.
Tout comme les autres initiatives prises par le Gouvernement sur la base de ses engagements internationaux. La promotion de l’éducation inclusive avec, notamment, la mise en place et le fonctionnement d’un dispositif d’accompagnement des étudiants aveugles dans les établissements scolaires et universitaires, l’attribution d’un quota de recrutement des personnes handicapées dans la fonction publique, la fourniture d’aides auditives aux déficients auditifs et d’aides techniques à la marche aux personnes à mobilité réduite et la production d’ouvrages en Braille, constituent, selon elle, les avancées réalisées par le pays.
S’agissant de la COVID-19, sur 66018 ménages enregistrés ayant au moins une personne vivant avec handicap, 34764 ménages ont reçu au moins une allocation de type transfert monétaire conditionnel, AGR et d’urgence. Pour ce qui est des vivres et non vivres, 42 organisations soit 3630 personnes vivant avec handicap, 953 personnes vivant avec handicap non affiliées aux organisations des personnes handicapées, 06 structures de prise en charge de ces personnes ont bénéficié d’une assistance.
La ministre a estimé que la contribution de toutes et de tous est essentielle pour favoriser la participation sociale et l’épanouissement des personnes vivant avec handicap afin de renforcer leur pouvoir d’action. «Elles doivent s’épanouir et se développer dans toutes les sphères de la vie. Il s’agit de se mobiliser tous autour des enjeux fondamentaux liés à l’inclusion des personnes vivant avec handicap dans la société et à leur participation au processus de développement, afin qu’un monde plus inclusif, plus durable voie le jour après la COVID-19», a déclaré Mme Irène Mboukou-Kimbatsta.

Cyr Armel YABBAT-NGO